Les techniques de traitement et les installations industrielles pour valoriser les VHU se développent dans toute l'Europe. Mais certains défis de taille restent à relever. Lors du dernier congrès IARC organisé à Berlin en mars, Artemis Hatzi-Hull, experte en gestion de déchets à la direction environnement de la Commission européenne, a rappelé l'importance d'un système de méthodologie harmonisé au niveau de l'UE pour diffuser des données statistiques cohérentes et facilement comparables. Autre priorité, fournir des informations régulières aux entreprises de démantèlement sur les matériaux recyclables et les technologies de production dans la construction automobile. Mais la plus grande préoccupation des entreprises européennes porte sur les exportations illégales. Et la société allemande Scholz de s'interroger sur ce qu'il advient des quelque 1,4 million de VHU allemands chaque année. Sur ce flux, moins de la moitié en effet serait recyclée sur le territoire. Le reste ? Une grande partie serait exportée de façon illégale, car soumise à aucune vérification de l'état du véhicule, selon les responsables du groupe Scholz. D'où l'intérêt de redéfinir au niveau européen, le concept de « véhicule en fin de vie » et de « véhicule usagé ». Ainsi, les exportateurs devraient prouver qu'ils expédient des voitures usagées et non des véhicules en fin de vie qui, eux, sont amenés à être démantelés, recyclés et valorisés au sens de la directive.