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RECYCLAGE

« Corepla veut renforcer ses actions sur les quantités et la qualité »

LA RÉDACTION, LE 7 AVRIL 2015
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RR : Pourriez-vous nous donner quelques chiffres sur la collecte et le recyclage des emballages plastiques en Italie ? Giorgio Quagliuolo : En 2014, Corepla a géré plus de 830 000 tonnes d'emballages post-consommation provenant des collectes sélectives. Ce gisement a été traité dans trente-cinq centres spécialisés répartis sur l'ensemble du territoire. Les centres de tri se trouvent sous la responsabilité de Corepla et traitent les déchets plastiques selon un cahier des charges spécifique. Ces installations sont équipées des dernières technologies de tri. Environ 60 % du flux entrant est recyclé ; le reste est consacré à la valorisation énergétique. Les principaux flux recyclés sont les bouteilles en PET, les flacons en PEHD, les films, le PP rigide et les PE en mélange. Par ailleurs, le consortium s'implique dans un grand nombre d'expérimentations déchets plastiques vers la filière de recyclage, plutôt que la valorisation en énergie. RR : Quels sont vos objectifs à l'horizon 2020 ? G. Q. : Bien que la Commission européenne ait décidé de retirer le paquet sur l'économie circulaire, qui contenait des objectifs plus exigeants pour le recyclage des emballages plastiques, il est très probable que l'objectif de recyclage minimum pour les plastiques décolle du taux actuel de 22,5 %. Même si l'Italie réalise de bonnes performances avec 38 % de recyclage, avec comme perspective de recycler 60 % des emballages plastiques ménagers, Corepla veut renforcer ses actions à la fois sur les quantités et la qualité. Si la Commission européenne décide d'augmenter le taux de recyclage, Corepla souhaite d'ores et déjà se préparer à cette possibilité en développant des applications industrielles à forte valeur ajoutée pour ces matières recyclées. RR : Comment évolue l'industrie du recyclage des plastiques en Italie ? G. Q. : Les principales différences entre le recyclage du plastique et le recyclage d'autres matériaux d'emballages résident dans la complexité des familles de polymères et de produits à recycler. Par ailleurs, la chaîne du recyclage est déconnectée de la production de plastiques vierges, contrairement à d'autres matières comme le verre, le papier ou le métal qui sont recyclées par les mêmes entreprises de production de matières primaires. À quelques exceptions près, les recycleurs italiens de plastiques sont des PME qui gèrent des sites spécialisés dans le traitement de certains polymères ou d'emballages en particulier. En Italie, on recense plus de 300 entreprises de ce type, employant un total de 2 000 salariés et d'une capacité installée globale de plus de 1,5 million de tonnes. La plupart d'entre elles nous achètent leur matière triée. Un système d'enchères en ligne a été mis en œuvre par Corepla pour vendre les déchets traités. Le consortium a choisi de ne pas vendre aux négociants de déchets, mais de privilégier dans ce dispositif uniquement les recycleurs, pour garantir un niveau d'égalité entre les entreprises en compétition sur les gisements de plastiques. RR : Quels programmes d'innovation sont choisis pour développer le recyclage des plastiques ? G.Q. : Pour que la filière de recyclage des plastiques fonctionne correctement, il faut qu'en amont les dispositifs de collecte municipaux puis les process de tri soient efficaces. En outre, la matière recyclée doit être attractive pour le transformateur en ce qui concerne le prix et la performance. Nous devons tenir compte de toute cette chaîne de valeur pour développer une filière viable et durable. En Italie, nous avons démarré sur la bonne voie en misant sur la collecte de tous les emballages en plastique, ce qui simplifie le geste de tri pour les citoyens et la logistique pour les collectivités. Par comparaison avec d'autres pays européens dont la collecte se limite à quelques emballages et pour lesquels le recyclage est consolidé, Corepla reçoit tous les emballages et demande aux centres de tri de séparer le gisement mixte entrant dans plusieurs flux correspondant aux besoins des recycleurs. Pour cette raison, Corepla travaille en étroite collaboration avec les industriels du recyclage et continue d'expérimenter les techniques de traitement. Depuis des années, cela a contribué à recycler de plus en plus de plastiques différents et à augmenter la valeur qualitative des matières recyclées, générant de nouvelles applications. RR : Quelle est la position italienne sur la législation européenne ? G.Q. : Le volet le plus important de la législation italienne sur les déchets a été établi en 1997 (décret 22/97). Il a transposé les directives 91/156/CEE sur les déchets, 91/689/CEE sur les déchets dangereux et 94/62/CE sur les emballages et les déchets d'emballages. Il a modelé le système de gestion des déchets à l'échelle nationale et défini la responsabilité de tous les acteurs engagés selon le principe de la responsabilité partagée. Il a introduit des objectifs sur la collecte séparée des déchets municipaux et entraîné la création du Conai, le consortium national des emballages, dont la principale mission est de coordonner les six filières de collecte et de recyclage des matériaux (acier, aluminium, papier, bois, plastiques et verre). Le Conai et ses filières matériaux sont des organisations privées à but non lucratif. Leurs fonds proviennent de l'écocontribution des producteurs appliquée aux emballages, pour permettre la collecte sélective. Concernant le recyclage des emballages plastiques, le décret a fixé des objectifs plus stricts que l'Europe. Ils sont d'au moins 26 % au lieu de 22,5 % et de 35 % au lieu de 15 % pour le bois. Quant au paquet sur l'économie circulaire, Corepla soutient pleinement les actions de l'Europe pour développer cette nouvelle économie. Cependant, nous estimons que l'application complète de la législation européenne existant sur les déchets doit être la priorité absolue. Cela étant dit, les objectifs révisés proposés pour les emballages plastiques nous semblent trop ambitieux. Il faut avant tout prouver leur pertinence sur le plan social, économique et environnemental.


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