Àbois ou à ferrailles, à DEEE ou à DIB : les broyeurs forment une grande famille d'équipements. Ces outils, qui utilisent des techniques différentes, peuvent être classés par catégories, selon leurs applications. Si toutes ces machines ont pour mission première de réduire la taille des matériaux, leur rôle s'étend au-delà, puisqu'elles interviennent, pour bon nombre de déchets, au début du processus de valorisation. Quels que soient les volumes et la nature des déchets entrants, l'objectif, à l'issue d'une opération de broyage, est, en effet, d'obtenir des produits de bonne qualité, homogènes et conformes aux granulométries définies dans le cahier des charges, que l'on va pouvoir recycler. Pour bon nombre de déchets (DEEE, bois, câbles, pneus, etc.), plusieurs étapes sont géné ralement requises. Le broyage primaire des déchets sur un robuste broyeur rotatif pourra être suivi d'un affinage sur un granulateur, par exemple. Dans le secteur du traitement de la ferraille et des métaux, les imposants broyeurs à marteaux dominent. Le parc de machines installées en France se compose d'une cinquantaine de broyeurs de ce type, détenus par une poignée d'acteurs, qui ont pour tâche de déchiqueter les gisements entrants de VHU et de ferrailles en mélange provenant des déchetteries afin de permettre le tri des différents matériaux en aval.
Réduire les coûts de maintenance
Les constructeurs de broyeurs développent des gammes plus ou moins étendues de machines. Des fabricants comme le français MTB, ancré à Trept, en Isère, ou le suédois Eldan Recycling, deux spécialistes reconnus du recyclage des câbles et des DEEE, déclinent des matériels adaptés à chaque étape de réduction. Chez Eldan Recycling, la gamme comprend quatre types de broyeurs : les cisailles rotatives à rotation lente pour la première réduction, les schredder, des déchiqueteuses à marteaux adaptées au traitement des DEEE – elles ouvrent les produits, libèrent les fractions et permettent d'effectuer le calibrage –, les rasper, broyeurs secondaires dotés de couteaux, tournant à vitesse de rotor moyenne, utilisés notamment dans le recyclage des câbles (avec des tailles variant de 10-12 mm à 90-100 mm). Enfin, les granu-lateurs, dotés d'une rotation rapide, visent des granulomé-tries inférieures à 10 mm. En fonction des produits à traiter, les actions de ces machines vont se conjuguer sur une même ligne de traitement. Concernant les avancées techniques, les professionnels concèdent que ce n'est pas la révolution chaque jour. Cependant, ils notent certaines améliorations. Faciliter l'entretien des machines, garantir la sécurité des utilisateurs et réduire les coûts de maintenance et d'usure des marteaux, des couteaux et des contre-couteaux, soumis à rude épreuve, figurent parmi les axes de travail géné ra lement évoqués par les fabricants. Crise oblige, l'heure n'est pas aux investissements faramineux. La plupart proposent des machines plus petites, plus compactes, versions simplifiées d'équipements existants, ou des modèles de moindre gabarit destinés à traiter de plus petites capacités. Issues de machines qui ont fait leurs preuves sur le marché, ces machines d'entrée de gamme « gardent toutes les qualités de leurs aînées », assurent les constructeurs concernés.