Pour le Smitred Ouest d'Armor, il n'était pas question de faire appel à Eco-mobilier en convention dite opérationnelle, par laquelle l'éco-organisme se serait chargé de la gestion des meubles issus des 19 déchetteries du territoire. Le syndicat a préféré une convention de soutien financier. C'est la première collectivité à en avoir signé une de ce type, début 2015, pour les meubles. « Cela fait onze ans que nous séparons le bois, explique Jean-Yves Menou, président du Smitred. Enlever le bois d'ameublement aurait démantelé nos filières et fragilisé nos investissements qui restent à amortir », dont un équipement de broyage et une flotte de camions. Le Smitred a collecté 6 800 tonnes de bois en 2014, broyé et criblé, puis envoyé pour recyclage dans l'usine morbihannaise d'Armor-Panneaux, spécialiste de l'aggloméré. Aujourd'hui, la part du gisement prise en charge par Eco-mobilier s'élève à 42 % du contenu des bennes à bois. De son côté, la collectivité s'engage à atteindre au moins 45 % de valorisation matière pour la filière des meubles. Cela passe par les bennes à bois, déjà en place dans ses déchetteries, et par l'instauration du tri pour d'autres éléments d'ameublement usagés. « Pour ce qui est des matelas et sommiers, ils seront à stocker au sec, souligne Jean-Yves Menou. Nous projetons de procéder à leur démantèlement ou, si nous ne disposons pas de la masse suffisante, de travailler avec une structure qui soit la plus proche possible. » Ce pourrait être Innortex, près d'Angers. La même approche sera à mener pour les meubles en plastique, au sein de ce syndicat de 185 000 habitants répartis sur une centaine de communes.