Tous les ingrédients sont réunis, selon BNP Paribas, dans son étude sur les pers-pectives pour le 2e trimestre, pour permettre à la zone euro de sortir de sa croissance faible associée à une infla-tion basse. Les prévisions de croissance ont même été revues à la hausse à 1,8 % en 2015 et 2 % en 2016. La chute du prix du pétrole et de certaines matières premières contribuent à une amélioration de la rentabilité industrielle, propice au redressement de l'investissement. Pour autant, tous les pays de la zone euro ne sont pas logés à la même enseigne. En Allemagne, après le trou d'air au second trimestre 2014, la reprise se manifeste de façon significative dans l'industrie qui représente 25 % de la valeur ajoutée totale de l'économie allemande et 80 % de ses exportations. Le secteur profite également de la vigueur de la demande intérieure et du dynamisme de la consommation des ménages. Dans ces conditions, l'embauche est de nouveau au rendez-vous dans tous les secteurs. De l'autre côté du Rhin, la France peine à suivre le même chemin alors que les conditions favorables sont présentes pour une reprise. Selon l'étude, cette forme de langueur serait largement structurelle. Les prévisions tablent sur une croissance de 1,2 % contre une croissance moyenne européenne de 1,8 %. La reprise est là, mais à la traîne. Sont particulièrement surveillés les secteurs de la construction et du logement, la consommation des ménages et les exportations. Si des signes positifs sont visibles cette année, alors 2016 sera marquée en France par un redécollage de l'économie.