L'expérimenter, c'est l'adopter ? Marseille-Provence métropole semble, en tout cas, trouver son compte dans la collecte latérale, testée dans un quartier marseillais, qu'elle compte étendre à l'hypercentre de l'agglomération. Pour ce faire, détaille Christophe Mariés, directeur du traitement des déchets à la métropole, « nous utilisons des camions de 3 m3 , soit de plus grande capacité, là où les voies s'y prêtent. Cela permet de moindres coûts d'exploitation, une collecte plus rapide et donc qui gêne moins la circulation ». Les équipages se réduisent à un chauffeur et un agent, au lieu de trois personnes. En termes de sécurité, « il n'y a plus de ripper sur les marchepieds ». Le pro-jet consiste à regrouper les points de dépose des ordures ménagères résiduelles et ceux des collectes sélectives, avec des bacs plus grands là aussi, donc moins nombreux. Une façon de capitaliser sur ces points fixes, spécificité de la cité phocéenne en l'absence de bacs individuels. Les usagers s'accommoderont-ils de trajets susceptibles d'être plus longs pour aller se délester de leurs déchets ? La localisation des points a été définie selon la topographie des lieux et en concertation avec les riverains, répond la métropole. De plus, selon les résultats du test, « nous gagnons en propreté et également en gisement, lesquels ont augmenté de 10 % pour le sélectif, verre compris », poursuit Christophe Dariès. L'expérimentation a porté sur 50 bacs de résiduels et 30 pour le verre ou le biflux (emballages et papiers), fournis par Biloba. L'extension porte sur respectivement 50 et 40 bacs en 2015, qui viennent d'être commandés auprès de Contenur. L'ensemble du programme représente environ 1,3 million d'euros, pour l'acquisition de près de 800 bacs et de deux bennes ; l'achat d'une 3e est prévu en 2016.