C'est une impression mi-figue mi-raisin que la filière papier tire de la loi sur la transition énergétique. Tout d'abord, les députés ont adopté un amendement disposant que l'État et les collectivités s'engagent à diminuer de 30 % avant 2020, leur consommation de papier. Ceci pour des raisons économiques et environnementales. Pour le MIP (Mouvement de l'intersecteur papier-carton) et Federec, ce choix est à déplorer car le papier est le seul produit visé, alors que « son impact environnemental est négligeable par rapport aux consommations d'eau, électricité, transport, consommables informatiques ». De plus, il vient en contradiction avec le développement de l'industrie papetière, prôné par le ministère de l'Écologie. Selon Yves Herbaut, président du MIP, il aurait été préférable que l'État invite au tri des papiers et adopte un plan de lutte contre le gaspillage de toutes les ressources. Du côté de la presse papier, le moral est meilleur. À compter du 1er janvier 2017, date de renouvellement de l'agrément Ecofolio, l'ensemble des publications de presse (hors livres) seront amenées à contribuer au développement de la filière de recyclage, mais une alternative au financement sera possible sous la forme de prestations en nature (encarts publicitaires invitant au tri). Les conditions de cette contribution devront être précisées par décret.