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Des presses à balles à géométrie variable

LA RÉDACTION, LE 2 JUIN 2015
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Avant tout destinées aux recycleurs et aux gros industriels producteurs de déchets, les presses à balles horizontales travaillent en automatique ou en semi-automatique. Bien plus chères à l'achat que les compacteurs, elles requièrent davantage de place et nécessitent des opérations de maintenance régulières. Mais leur force de compression est telle qu'elles sont capables de sortir des balles qui pèsent jusqu'à 1,5 t. C'est la solution idéale dès lors qu'il est nécessaire de conditionner plus de 7 tonnes de déchets compressibles par jour. Sur sa presse BOA, Baudelet Environnement passe quotidiennement plus de 100 tonnes de matières. Les cartons sont débités en balles de 1,2 t à raison de 15 tonnes à l'heure. Les plastiques, essentielle-ment du polystyrène, le sont en balles de 1 tonne à la cadence de 3 à 4 tonnes à l'heure. Cette machine fait 5,4 m de long. Il s'agit d'un modèle à clapets. La matière est écrasée entre deux clapets de compactage. Après compression, elle est poussée le long du canal. Ce type d'équipement à deux volets de compression s'utilise pour augmenter à l'entrée la densité des matières légères comme les plastiques. Combiner différents types de presses D'autres machines fonctionnent avec un seul clapet de compactage situé dans la trémie de remplissage. Les modèles à bélier sont équipés de couteaux. Ils conviennent aux matières lourdes comme les papiers cartons. Afin de répondre à la diversification des déchets à conditionner et au développement de nouvelles solutions de valorisation, les constructeurs cherchent à accroître la polyvalence de leurs équipements en combinant les avantages de ces différents types de presses. Ainsi, sur la Meggabite de Lyndex, des volets et des couteaux fonctionnent séparément ou simultanément selon la nature des matières. On a deux presses en une. Et comme ses volets viennent sur le côté et non par-dessus, la Meggabite est beaucoup plus basse qu'une presse classique à volets. La grande taille de sa trémie, de 2 000 x 1 350 mm, convient aux matières très volumineuses. « Dans le cas d'une simple presse, s'il y a trop de matières dans la trémie et que les volets ne se ferment pas, il faut que l'opérateur aille enlever l'excédent à la main. Sur la Meggabite, cet excédent est coupé et tombe dans la chambre de compaction dès que le bélier est retiré », précise Laurent Brafman, dirigeant de Ressor, distributeur exclusif en France des équipements de Lyndex, fabricant anglais des presses connues sous le nom de Lindermann. Sur les Konti et Likon de Comdec Paal, la polyvalence tient au ligaturage des balles. Ces machines sont disponibles avec un liage vertical, horizontal ou croisé. Le double ligaturage est adapté aux matières plastiques à faible densité et à grande mémoire de forme. Il permet d'augmenter le poids des balles d'environ 20 % sans craindre que les fils de fer ne se cassent. Dans leur dernière version sortie courant 2014, ces presses fonctionnent avec une pompe hydraulique de nouvelle génération entraînée par un moteur de plus faible puissance. À performance égale, voire supérieure, les nouvelles Konti et Likon consomment ainsi 20 % d'électricité en moins. « Ces presses conviennent pour tous types de matières hormis le verre et les gravats. Leur débit est très élevé. Elles arrivent à traiter jusqu'à 50 000 tonnes de déchets par an », résume David Bruley, responsable commercial de Comdec Paal. Productivité accrue Avec les presses à coffre, le compactage est encore plus dense qu'avec les presses à canal traditionnelles. La compression des déchets se fait dans une chambre fermée, ce qui garantit une très bonne homogénéité dimensionnelle des balles avec, à la clef, une gestion de leur stockage et de leur transport facilitée. Apparu sur le marché au début des années 1990 pour la compression des ordures ménagères, ce type de machine évolue. « Nous avons lancé l'année dernière notre nouvelle gamme PMM de presses à coffre multimatériaux, indique Claude Lucas, responsable projet chez Copex. La conception sur deux étages permet d'effectuer en simultané l'éjection de la balle et la compaction de la suivante. On gagne ainsi jusqu'à 50 % de productivité. La compression se fait à l'étage à l'intérieur d'un coffre qui descend ensuite à l'étage inférieur où un vérin fait sortir la balle de manière perpendiculaire. Sur nos presses à ordures ménagères (POM), la pression appliquée était de 16 bars. Elle est de 20 bars sur nos PMM. On obtient ainsi des balles de très haute densité, de 0,9 à 1 tonne par mètre cube pour les ordures ménagères résiduelles (OMR) par exemple. » Avec un temps inférieur à quatre-vingt-dix secondes, la PMM 1200 réduit de trente secondes le temps de cycle pour la confection et le cerclage d'une balle OMR par rapport à l'ancienne gamme de presses à coffre type POM 120. Compacte, la PMM traite la quasi-totalité des matériaux compressibles, depuis les OMR jusqu'au DEEE, en passant par les DIB, les CSR, les encombrants comme les sommiers ou les boîtes de conserve. Sa cadence de production varie de 12 à 50 tonnes à l'heure. Le cerclage s'adapte au produit à conditionner. Il se fait à l'aide d'un fil en acier recuit ou à l'aide d'un feuillard polyester ou métallique. Le nombre de cerclages est paramétrable selon le produit à traiter. La presse à coffre de Lyndex, la RAM II, est également très polyvalente. « Nous avons étendu la gamme de nos presses à coffre RAM II l'année der-nière. Nous les proposons avec des forces principales de bélier qui s'étendent de 50 à 125 tonnes. La dimension des balles est de 760 x 1 200 x 1 500 mm. Le nombre de sangles varie selon la nature de la matière à mettre en balle », souligne Laurent Brafman. De construction très robuste, avec doublement des renforts pour une haute résistance, cette presse est parfaitement adaptée au besoin de conditionnement des CSR. Lyndex en a livré plusieurs en Grande-Bretagne à cet effet. La densité des balles de CSR est d'environ 800 kg/m3 et leur poids varie de 0,9 à 1,3 t. De quoi les transporter sur de longues distances à l'export à moindre coût. Adaptées au chargement et au cerclage manuels et automatiques, les presses à balles verticales conviennent autant aux petits recycleurs qu'aux producteurs de déchets tels que les magasins, dans la mesure où ils n'ont pas besoin de traiter plus de 2 tonnes de matières par jour. Elles arrivent à réduire jusqu'à 90 % du volume des déchets. Mais, attention, l'utilisation de la presse est plus contraignante que celle d'un compacteur au niveau du tri des déchets, dans la mesure où les balles ne doivent contenir que des matières valorisables. Autochargement Les balles sont considérées comme des matières premières négociables auprès des récupérateurs. Le poids de la balle excède rarement 600 kg. « Sur les presses verticales, on change facilement de déchet, car les balles sont constituées une par une », souligne Charles Barbier, chez Decoval Engineering. La gamme des presses verticales de ce constructeur va du modèle le plus compact, à commande manuelle pour des balles de 25 kg, au plus performant, à transmission hydraulique pour des balles de 550 kg. Certaines sont disponibles avec une chambre de compactage additionnelle pour traiter sans stockage plusieurs matières différentes. « Nous avons réduit la puissance électrique de nos petites presses verticales afin que leur centrale hydraulique puisse se brancher sur du courant monophasé à 220 volts. C'est le cas de nos V40E et V150E pour balles de 40 et 150 kg », ajoute Charles Barbier. Les presses verticales Strautmann sont également proposées avec une ou plusieurs chambres. Le liga-turage des balles qui pèsent de 50 à 400 kg s'effectue en façade uniquement, ce qui permet de gagner de la place en positionnant la machine contre un mur. Ce constructeur a sorti une machine autochargeuse, l'Autoloadbaler. Basée sur un dispositif breveté, cette presse verticale réduit considérablement les temps de chargement. Elle manipule elle-même un chariot de collecte pouvant contenir 10 kg de papiers-cartons. L'opérateur fixe ce chariot derrière la presse. Un système hydraulique amène les cartons, les bouteilles de PET ou les films plastiques vers des rotors qui vont les prébroyer avant le compactage proprement dit. Les déchets les plus encombrants se chargent à la main par la porte si nécessaire. Ce prébroyage augmente la densité des balles qui font jusqu'à 400 kg. Sur le marché depuis plus de quarante ans, le constructeur Sacria Industries propose plusieurs presses à balles verticales semi-automatiques avec des temps de cycle qui varient de trente-cinq à cinquante secondes pour un poids moyen de balle allant de 40 à 400 kg selon le modèle. Celles de CS2E couvrent l'étendue des besoins pour des balles de 30 à 700 kg avec des forces de compression de 4 à 80 tonnes. Ces machines sont également disponibles avec l'éjection automatique.


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