Le thème est récur rent au sein de la division ferrailles du BIR. Selon le DG de l'Association internationale de l'acier, la santé de la sidérurgie est satisfaisante grâce à la capacité des marchés à s'adapter. Pour preuve, la croissance de la demande, estimée à 110 millions de tonnes entre 2014 et 2019, soutenue en particulier par la Chine et la Turquie. Autre prévision : la part de l'acier électrique pourrait grimper de 30 % d'ici à 2019. Tou-tefois, l'insuffisance de ferrailles a été mentionnée comme un frein à ce développement. Certains participants américains du BIR, représentant la société SA Recycling ou Sims Metal, estiment par ailleurs que les exportations d'acier chinois vont déterminer les futures sources de gisements de ferrailles. Dans d'autres pays, comme au Japon, on cherche de nouveaux clients à l'exportation tels que la Turquie, alors que la Chine et la Corée du Sud vont devenir des pays exportateurs de ferrailles dans quelques années. En Ukraine, le gouvernement a essayé de rendre la distribution des quotas d'exportation de ferrailles plus transparente, mais pour Andrey Moiseenko, d'Ukrmet, c'est un long processus à mettre en œuvre. Ismail Al-Sulby, DG de la filiale acier de Sabic, a fait état des conséquences liées aux restrictions sur les exportations de ferrailles : les récupérateurs de matières vendent plus sur le marché local, tandis que les consommateurs de ferrailles restent prudents sur les importations.