Optimisme de mise au Comité des plastiques de Dubai. Son président, Surendra Borad, a insisté sur les espoirs d'une activité prometteuse, grâce à de nombreux développements en cours. Autre note optimiste : l'absence de corrélation entre le prix du pétrole et celui des déchets plastiques : « Lorsque les prix du baril ont chuté en mars, la valeur des matières plastiques à recycler a poursuivi son ascension. Je pense donc qu'il n'y a pas de corrélation entre les deux matières. » Et pour justifier son point de vue, il évoque en particulier l'immaturité relative et les faibles volumes du marché ainsi que l'influence des réglementations et de la qualité exigée. Surendra Borad a évoqué l'Inde comme un marché lent et lourd. Et a déploré que les importations de déchets plastiques du pays restent limitées à une trentaine d'entreprises. Un focus sur les pays du Golfe a mis en lumière les défis à relever dans le recyclage des plastiques. La nouvelle DG de Emirates Environmental Technology, Katharina Goeschl, identifie plusieurs facteurs sur les déchets postconsommation : manque de matière disponible, taux de récupération bas et centres de traitement insuffisants à ce jour. Et sur le déchet postindustriel, la matière reste insuffisante malgré la forte demande et des prix très élevés. Selon Mahmoud Al Sharif, responsable des achats pour Sharif Metals, les Émirats arabes unis recyclent chaque année, entre 40 000 et 50 000 tonnes de déchets plastiques, alors que l'Arabie saoudite est proche des 100 000 tonnes. Au Moyen-Orient, le recyclage des plastiques est une industrie naissante, si bien que d'importants gisements partent encore en Chine pour être recyclés.