C’est l’aboutissement d’un processus de concertation qui a conjugué les travaux d’un groupe de travail d’une soixantaine de membres et une consultation citoyenne. Si l’insuffisance du PIB pour juger de la qualité de la croissance fait l’unanimité, le choix des indicateurs susceptibles de le compléter est un chantier complexe. Les travaux du Cese et de France Stratégie ont abouti à choisir des indicateurs simples, disponibles annuellement, comparables au niveau international et déclinable aux différents échelons territoriaux. « Les indicateurs sur les trois dimensions économique, sociale et environnementale sont très nombreux. Pour qu’ils aient une chance de s’ancrer dans le débat public, il fallait en choisir dix au maximum », explique Jean Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie. Taux d’emploi, patrimoine productif et dette sont les trois indicateurs économiques choisis. Espérance de vie en bonne santé, satisfaction à l’égard de la vie, écart de revenus et part des diplômés sont les indicateurs sociaux. Pour l’environnement ce sont la consommation carbone, l’abondance des oiseaux communs et le taux de recyclage des déchets ménagers. Ces trois indicateurs doivent traduire l’impact de la croissance sur le climat, la biodiversité et les ressources naturelles. Ce tableau de bord pourrait donc être utilisé pour appliquer la loi Sas adoptée en avril 2015. Celle-ci prévoit que le gouvernement présente tous les ans en octobre un rapport sur l’évolution de nouveaux indicateurs de richesse ainsi que l’impact des réformes engagées au regard de ces indicateurs. Car « ce tableau de bord n’a pas seulement valeur d’information mais doit permettre d’évaluer et d’orienter l’action publique », conclut Jean Pisani-Ferry.  Lire la note de France StratégieLire l'avis du Conseil économique, social et environnemental