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RECYCLAGE

Flexibilité et maniabilité à la clé

LA RÉDACTION, LE 1er SEPTEMBRE 2015
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Les engins de levage sont très appréciés dans l'ac­tivité du recyclage. Tradi­tionnellement associées aux chantiers de récupération et de traitement des ferrailles, les grues et les pelles de haute portée et puissantes sont idéales pour la manutention des matériaux lourds et volu­mineux comme les déchets métalliques. Pour autant, les fabricants se rendent compte que l'âge d'or des chantiers de ferraille est derrière eux. La volatilité des prix, les fortes fluctuations depuis la crise de 2008 et la pénurie de matière sur les chantiers invitent les recycleurs à ralentir leurs inves­tissements et à se diversifier. Pour les fabricants, l'en­jeu actuel est de proposer de nouvelles prestations, d'être réactifs aux besoins des industriels et d'élargir leurs gammes de machines à d'autres secteurs, en par­ticulier la gestion de produits vrac en bord de quai et le traitement de déchets plus légers dans les centres de tri. Seram a compris que le recy­clage ne se limitait plus aux chantiers de ferrailles et qu'il fallait chercher les clients ailleurs. Un paradoxe lorsque l'on sait que la société est depuis plus d'un an filiale du groupe Derichebourg, qui est le principal recycleur de ferrailles en France. Secteur morose Aujourd'hui, le secteur est morose, et les investisse­ments tournent au ralenti. « Tous les parcs à ferrailles sont plutôt bien équipés », explique Joël Baumgartner, chargé d'études. Seram se développe en Europe et en Turquie pour effectuer du déchargement portuaire en zone maritime et fluviale avec des grues de grande portée, comprise entre 30 et 35 mètres, essentiel­lement la S200.30 EP et la S250.35 EP. « Nous essayons d'être là où les concurrents s'installent. Les grues équilibrées de Seram, qui en ont fait sa spécialité et sa renommée, s'adaptent à des conditions de travail plus complexes, grâce à leurs différents types de support. Elles peuvent être fixées sur les quais, montées sur rails ou chenilles et installées sur les bateaux. C'est une pratique fréquente, par exemple aux États-Unis, la grue sur barge permet d'économiser sur le génie civil d'un quai fixe. » Autre activité, les centres de tri de DIB, une tendance qui se confirme depuis envi­ron un an. « Nous proposons des grues conventionnelles de 12 à 15 mètres, comme la S35.15 CAS, capables de travailler sous abri et d'alimenter les convoyeurs. On remplace ou on évite ainsi les ponts roulants très contraignants pour les structures des centres. » En améliorant les performances de la pompe et du moteur prin­cipal, le fabricant augmente la capacité et les cadences de toute sa gamme. Très dépendants de la bonne santé du marché des fer­railles et de son évolution, les constructeurs proposent depuis quelques années des engins plus compacts et plus maniables pour des chantiers multimatériaux et des gisements moins volumi­neux. C'est le cas de Prioul Multi-service à Rennes, qui distribue trois catégories d'engins de manutention et de levage fabriqués par l'italien Euromec : les pelles compactes de 15 tonnes disposant d'un bras de 9 à 10 mètres se déplaçant sur pneus. Idéales sur les chan­tiers pour le tri de déchets (DIB, plastiques, bois, câbles), elles répondent aux critères de sécurité et d'environne­ment qui sont en vigueur. Confort amélioré Présent dans un autre registre, Euromec vient de sortir sa grue mobile de troisième géné­ration de 25 tonnes et de por­tée de 14 mètres. Rien de révolutionnaire dans la manu­tention de ferrailles, si ce n'est un confort pour l'opérateur lié à la cabine ascenseur. Contraint de monter dans la grue plusieurs fois par jour, il peut amener à l'aide d'une télécommande la cabine à lui, évitant ainsi les risques de chute et une fatigue inu­tile. Enfin, dans sa gamme classique, la grue fixe auto­stabilisée a encore de beaux jours devant elle à alimenter les presses-cisailles et les broyeurs, même si le secteur tourne actuellement au ralenti. Même tendance du côté des pelles consacrées au recy­clage. Cœur de métier de Terex Fuchs, la pelle hydraulique, habituellement au service des ferrailles, se positionne sur le recyclage léger. Sa MHL 250e, sortie l'an dernier, s'adapte aux centres de tri et vient remplacer les chargeuses compactes issues du BTP. « Cette pelle présente plusieurs avantages, souligne Max Loire, commercial en France pour Terex Fuchs. Plus maniable, elle dispose de cycles de chargement plus rapides ; étant installée sur pneus, elle peut se déplacer sur un chantier en pleine masse. Enfin, la hauteur de cabine de 5,2 m donne à l'opérateur une meilleure visibilité, indispensable sur ce type de site. » Terex commercialise des machines sur mesure. Mais leur rayon­nement ne se limite pas à l'Hexagone. Des opportunités sont présentes en Europe, surtout en Allemagne. Assez proches des grues, les pelles électriques de Liebherr (de 38 à 97 tonnes et d'une puissance allant de 160 kW/218 chevaux à 250 kW/340 chevaux) comprennent des pelles de manutention sur chenilles ainsi que des pelles station­naires ou semi­stationnaires. Leur force de levage, leur pré­cision et leur rapidité sont rendues possibles par la puis­sance du moteur électrique. Le fabricant a fait évoluer ses machines en y ajoutant confort, visibilité et ergonomie pour l'opérateur. Les faibles émissions sonores et l'ab­sence de vibration sont un plus sur un chantier de recy­clage soumis à d'importantes nuisances. L'investissement est plus lourd mais se fait sur le long terme, en tenant compte des gains environne­mentaux, de la consommation énergétique et de la longévité des équipements. Ces dernières années, il a également travaillé à un équi­pement spécialement conçu pour le travail dans des halls à espace restreint. Son nom est le GF8. C'est l'équipement le plus court de Liebherr offrant une cinématique optimale dans le cas d'un espace limité. Pour les modèles LH 22 à LH 26, un radiateur avec des ailettes plus grosses a été développé pour une meilleure disponibilité de la machine, notamment dans des applica­tions où la poussière est très présente. Les machines de manutention Liebherr misent surtout sur l'hydraulique, le dynamisme des mouvements et une grande stabilité pour assurer un travail précis. Le constructeur propose égale­ment un équipement réglable, connu dans le secteur de la construction. Grâce à un troi­sième vérin, le bras peut être réglé séparément et la ciné­matique adaptée et optimi­sée. L'exigence en matière d'écologie, d'économie de ressources, de sécurité des opérateurs et des personnels sur site s'amplifie auprès des entreprises clientes. Considé­rés il y a peu de temps comme des options exotiques, la fil­tration de cabine, les camé­ras de sur veillance, et les autres systèmes de détec­tion de personnes deviennent incontournables. En outre, des solutions de location et de maintenance qui s'adaptent aux cadences des sites sont davantage demandées. Durabilité accrue Enfin, les machines sont plus confortables et plus sûres. Dès la fin de l'année, la nouvelle génération de pelles proposera une commande de direction par joystick sans volant, ce qui apporte un confort sup­plémentaire au chauffeur. Les autres évolutions portent sur les machines électriques là où la situation de travail le permet et la recherche d'économie de carburant et de réduction des émissions, un vrai enjeu pour tous les constructeurs. Le confort et l'ergonomie sont passés sur la liste des priorités aux yeux de Sygmat, fabricant des pelles de manu­tention Sennebogen. « C'est une évolution logique allant de pair avec les obligations réglementaires relatives à la motorisation, explique Jean­Marc Moal, à la direction des opé­rations. Ces engins, à l'instar des véhicules de particuliers, sont soumis à des contraintes en matière d'émissions de CO2 . Nos moteurs Diesel ont été adaptés aux normes Tier 4, ce qui a entraîné une réflexion globale sur l'ensemble de la machine. » Sur un chantier de ferrailles ou un centre de tri, soumis à de fortes nuisances sonores et un environnement très poussiéreux, chaud et confiné, les engins et les hommes doivent être résis­tants. La pelle 821 série E dispose d'un ventilateur à contre­rotation empêchant les dépôts de poussière sur le moteur et les collecteurs d'échappement. La durabilité de ces pelles est améliorée par un système de refroidis­sement et une motorisation limitant leur consommation de carburant, les émissions, et vibrations. L'utilisateur peut ainsi travailler dans de meilleures conditions. Si l'acti­vité du recyclage s'oriente à moyen terme vers des centres de tri et de traitement plus grands, créant des aubaines commerciales pour les fournis­seurs d'engins de levage et de manutention ; dans les parcs à ferrailles, la tendance serait d'investir dans des grues ou des pelles surdimensionnées, garantissant une durabilité et des performances accrues.


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