Pour la deuxième année consécutive, Eco-Emballages va baisser, en 2016, le montant de son barème amont, qui fixe le niveau des contributions de ses adhérents, metteurs sur le marché d'emballages ménagers. La réduction du tarif à l'unité devrait se matérialiser par une diminution de 2,5 % des sommes perçues par l'éco-organisme – qui ont totalisé 670 millions d'euros en 2014. S'ajoute le renforcement des bonus à la sensibilisation, via l'« info tri », mais toujours pas par le Triman. « Nous cherchons à donner des consignes de tri claires et nous nous concentrons sur l'emballage, alors que le Triman concerne tous les produits », justifie Noëlle Guillerault, directrice de la gestion des adhérents chez Eco-Emballages. De plus, les actions éligibles au bonus sur la réduction du poids et du volume des emballages s'élargissent, y compris par la promotion de « bonnes pratiques dans le catalogue en ligne » de l'éco-organisme. Dans le landernau des REP, nombreux sont les esprits tentés de faire le lien avec la candidature d'un éco-organisme concurrent, portée par Valorie. « Est-ce que ce serait une stratégie pour éviter de perdre de gros adhérents ? », commente Bertrand Bohain, délégué général du Cercle national du recyclage. Des interrogations qu'Eco-Emballages balaie d'un revers de la main. « Cette révision des tarifs aurait eu lieu de toute façon, indique Noëlle Guillerault. D'une part, les entreprises mènent des actions de réduction et, donc, leurs contributions baissent. D'autre part, les tonnes effectivement collectées par les collectivités restent en deçà de nos prévisions. Le taux de recyclage stagne à 67 %, alors que nous devrions être autour de 75 %. Pour ces deux raisons, nous nous devons de réajuster nos tarifs, en vue de les mettre en cohérences avec nos dépenses. » De quoi provoquer l'ire des élus locaux.