Début septembre, Landbell a manifesté, auprès du ministère de l’Écologie, son souhait de participer au processus qui conduira, en 2017, au nouvel agrément du ou des éco-organismes chargés de la gestion des emballages ménagers. Tandis que Landbell est notamment actif dans les emballages en Allemagne et en Autriche, le groupe ERP est agréé pour cette filière au Royaume-Uni et en Slovaquie, avec le projet de s’étendre à d’autres pays. De son côté, ERP France, qui a perdu fin 2014 son agrément pour les DEEE en France, tente de conserver un semblant d’activité pendant que les procédures suivent leur cours devant la justice. Il a perdu plus de 99 % de son chiffre d’affaires, mais génère quelques milliers d’euros dans la gestion de DEEE professionnels et via des prestations réalisées pour sa maison mère, ce qui représente « moins d’un équivalent mi-temps », précise Christophe Pautrat, président d’ERP France. Si la candidature dans les emballages aboutissait, elle pourrait donner une nouvelle vocation à cet éco-organisme momentanément déchu ou à ses équipes.
Ex-adhérents pas tous conformesDepuis neuf mois qu’ERP France a perdu son agrément pour la gestion des DEEE, près de la moitié de ses adhérents lui sont restés fidèles. L’éco-organisme continue de gérer, à titre gracieux, les obligations de près de 200 de ses affiliés qui l’ont mandaté comme intermédiaire auprès d’Ecologic. « L’équivalent d’environ 85 000 tonnes mises en marché le sont désormais sous ce mandat », indique le dirigeant. Qu’en est-il des quelque 270 autres producteurs qui étaient, jusqu’à récemment, adhérents d’ERP ? Ecologic en recense, dans ses rangs, 3 % qui sont dans ce cas de figure, sur un total de 102 000 tonnes que gérait ERP. Eco-systèmes comptabilise 33 nouveaux adhérents, représentant 7 %. Mais tout en assumant « 80 % des obligations », indique-t-on chez Eco-systèmes, c’est-à-dire 80 % des points de collecte au sein des collectivités locales anciennement attachées à ERP. Pour mémoire, la réaffectation, début 2015, des points de collecte avait été répartie entre Eco-systèmes et Ecologic sur la base des parts de marché de 2013 dans une situation inédite. Quant aux ex-adhérents d’ERP, le delta, de l’ordre de 6 000 tonnes (environ 6 %), correspond à des producteurs qui, a priori, ne sont pas en conformité avec la réglementation.CC