De l’extraction des ressources à la valorisation en aval, la norme version 2015 induit une conception plus large de l’environnement et surtout un engagement plus significatif des organismes candidats. Depuis sa dernière mise à jour en 2004, les réglementations environnementales ont largement évolué poussant les industries à devenir de plus en plus vigilantes sur leurs impacts. Ainsi la nouvelle version demande clairement à ce que la préservation de l'environnement soit intégrée dans la planification stratégique des entreprises. Son périmètre d’application couvre donc l’ensemble de la chaîne de valeur des produits et services. L'idée est de pouvoir mieux maîtriser les impacts environnementaux de l'amont (en termes de ressources) vers l'aval (en termes de valorisation). À l'entreprise certifiée d’identifier désormais les risques internes et externes susceptibles d'avoir une incidence, positive ou négative, sur l’atteinte des résultats environnementaux escomptés. Autre rôle de la norme réactualisée, celui d'inciter l'organisme à réfléchir sur l'analyse de cycle de vie des produits et services, (matières premières moins polluantes, plus faciles à recycler). Si cet ACV n'est pas une obligation, la norme invite le certifié à identifier les impacts principaux à partir de six critères définis : l'origine des matières, la production, la réalisation, le transport, l'utilisation, la fin de vie. Lorsque cela est réalisable, l'entreprise peut modifier ses pratiques en fonction des impacts constatés à un ou plusieurs niveaux de la chaîne. Si la version 2015 ne définit pas d’objectifs chiffrés, elle demande toutefois, et c'est une nouveauté majeure dans l'évolution de la norme, à ce que les résultats soient mesurables et démontrent une réelle avancée. RR