Ynsect vient d'inaugurer ses nouveaux locaux dans le Genopole d'Évry, qui accueillent sur 2 000 m2 son siège et son centre de R & D. La jeune société, créée en 2011, compte déjà trente personnes. Elle a fait le pari de développer l'élevage des insectes afin de fournir le marché de l'alimentation animale et de la chimie verte.
« Nous avons sélectionné une quinzaine d'espèces, dont le ver de farine, dit ténébrion meunier. Nous cherchons des insectes capables de se nourrir avec plusieurs types de déchets de biomasse, mais aucun qui ne vole ni ne saute, pour faciliter l'automatisation du procédé », indique Antoine Hubert, P-DG d'Ynsect. La société est déjà capable de produire 1 à 2 tonnes par mois de concentré protéique issu de ses cultures, testés pour l'alimentation des chiens et des chats – les seuls marchés aujourd'hui autorisés. Quelques centaines de litres d'huiles, pour les marchés de la nutrition animale et de la chimie, peuvent également être extraits . Et pour la chitine, la molécule la plus prometteuse pour la chimie verte, « quelques centaines de grammes par batch sont produits », explique Antoine Hubert. Le procédé est déjà stabilisé, et sera mis en œuvre dans un démonstrate ur industriel en construction, à Dôle, dans le Jura. Sur 3 000 m2 , il pourra produire à partir du printemps 2016 quelques tonnes de protéines par jour.Albane Canto