Les entreprises du recyclage ont collecté 2,1 Mt de verre en 2014, un chiffre stable par rapport à 2013 (+ 1 %). Dans le verre d'emballages, l'année a été plutôt positive, et les effets de la crise n'ont pas affecté les volumes. Pourtant, la production française de verre creux s'érode lentement, passant de 4,2 Mt (dont 3,2 Mt de bouteilles) en 2005 à 3,3 Mt (dont 2,5 Mt de bouteilles) en 2013.
Certes, les progrès engagés par l'industrie verrière sur les problématiques d'allégement ont eu un impact. Mais cela n'explique pas tout : les pertes de parts de marché au profit du plastique dans l'embouteillage et la chute de la consommation de vin par habitant entrent aussi en ligne de compte. Parallèlement, le taux d'incorporation de calcin progresse de manière régulière : le verre recyclé couvre en 2014 plus de 60 % des besoins en matières entrantes, et certains fours de verre coloré tournent avec plus 90 % de calcin. Pour Bernard Vial, président du Cyclem, le maintien des niveaux de collecte de verre ménager est une bonne surprise : « Il n'y a qu'une explication : les gens trient plus qu'avant. »
Des cahiers des charges plus stricts pour les traiteurs de verre
Mais un problème demeure : la qualité du gisement. Car les trieurs français ne sont pas des modèles de discipline. La pollution des flux, en apport volontaire et, surtout, en porte-à-porte, continue de donner des sueurs froides aux traiteurs de verre. Ils doivent répondre à un cahier des charges toujours plus strict de la part des verriers, qui restent, faut-il le rappeler, propriétaires des matières dans le cas du verre ménager. La production de verres toujours plus fins et plus techniques justifie ces exigences de qualité. Les producteurs de calcin ont donc investi massivement ces dernières années dans des machines de tri, installées en cascade sur les lignes de production de calcin, pour purifier les flux four-nis à leurs clients verriers. « Dommage que les verriers ne soient pas plus généreux sur les prix du calcin, qui n'ont pas beaucoup évolué depuis trente ans », regrette Bernard Vial. Les prix de reprise aux collectivités s'établissent à 22,45 €/t en 2014 (23,17 €/t en 2015) et les coûts de traitement varient de 20 à 22 €/ t à moins de 30 € pour les plus chers.
Baisse des tonnages industriels
Au-delà du gisement ménager, les recycleurs captent des tonnages industriels. Mais ces derniers sont en baisse. Le secteur des cafés-hôtels-restaurants (CHR) offre cependant un potentiel intéressant à exploiter, grâce à de nouveaux services mis en place par les distributeurs de boissons. Le chiffre d'affaires des entreprises de recyclage engagées dans la branche du verre repose essentiellement sur les prestations de collecte et de traitement (77 M€), auxquelles vient s'ajouter la vente du verre industriel (12 M€, 200 000 t).
La situation du verre plat est différente de celle du verre d'emballages. D'abord, la production de verre plat affiche une baisse de 30 % sur dix ans. Mais, surtout, les recycleurs peinent à trouver des matières qui pourraient intéresser leurs clients. En ce qui concerne Collecte industrielle : 200 000 t (9,5 %) la démolition, les cahiers des charges du bâtiment n'obligent pas les prestataires à recycler : le verre est un déchet Collecte industrielle : 200 000 t (9,5 %) inerte non concerné par la dépollution et se retrouve donc avec les graves. Aujourd'hui les pratiques évoluent et les entreprises de déconstruction ont intégré dans leur processus la notion de démontage du verre et notamment des fenêtres, avant démolition. Collecte sélective des déchets ménagers : 1 918 000 t Collecte sélective des déchets ménagers : 1 918 00
Les recycleurs veulent exploiter le potentiel du verre plat
Mais le potentiel est important pour les recycleurs de verre qui espèrent que les réglementations évolueront. L'autre marché majeur du verre plat, l'automobile, affiche aussi des performances très Export hors UE 3 % modestes. Là encore, c'est le coût d'extraction UE 10 %qui freine la récupération (4 à 5 euros par véhicule), d'autant que les Export hors UE 3 % 30 à France 40 kg 87 % de verre sont comptabilisés par les broyeurs avec la carcasse. Les UE 10 % centres VHU ne sont donc pas incités à extraire les vitrages si, par ailleurs, ils France 87 % atteignent leurs objectifs de recyclage et gagnent suffisamment avec les batteries, les pièces et les pots catalytiques. n