Le congrès sur le recyclage des piles et accumulateurs (ICBR) s'est déroulé les 23 et 24 septembre à Montreux (Suisse), sous la houlette de ICM. Les piles sont partout, dans tous les objets électroniques et connectés qui nous entourent. Ce développement ne doit pas faire oublier la fin de vie de ces produits, explique Christophe Pillot, directeur de l'institut de recherche français Avicenne Energy : « Nous allons être confrontés à des volumes croissants de piles et accus pour lesquels le recyclage doit s'adapter rapi dement et régulièrement. » « Nous avons besoin d'anticiper et orienter dès maintenant nos technologies de recyclage », ajoute Michel Monteil, responsable de la division déchets et res-sources de l'office fédéral suisse pour l'environnement. Selon lui, il est donc important de renforcer la coopération entre transformateurs, opérateurs, dispositifs de collecte et recycleurs. Le congrès a é ga lement été l'occasion d'aborder le volet législatif et sécurité : « Lorsque les déchets générés en Europe sont recyclés en Europe, cela est fait sous contrôle de la réglementation européenne tant au niveau des objectifs de valorisation à atteindre que sur le plan des impacts environnementaux et sanitaires. Si ces déchets quittent l'Europe, alors nous perdons ce contrôle », souligne Dieter Offenthaler directeur de Batrec Industries en pointant du doigt le « traitement » des DEEE en Afrique. Les risques sont d'autant plus élevés que la composition chimique de ces piles et accus évoluent rapidement. Ainsi, le cobalt et le nickel à forte valeur ajoutée ont été remplacés ces dernières années par des composants moins rentables, ce qui peut nuire à la filière du recyclage, assure Georgios Chryssos, président du dispositif allemand de collecte GRS Batterien.