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Aurea résiste à la crise

LA RÉDACTION, LE 19 AVRIL 2016
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Le groupe européen de PME dédiées à la valorisation des déchets sort d'une année difficile, indique Joël Picard président d'Aurea, mais la situation n'est pas désespérée et les résultats 2015 le démontrent. A fin 2015, Aurea affiche un chiffre d'affaires de 176 millions d'euros, en croissance de 4,4 % dont une part à l'exportation de 43 %. Par pôle d'activité, ce CA a enregistré +9 % pour les métaux et alliages, +8 % pour les plastiques et caoutchouc et -13 % pour les produits dérivés du pétrole. Regroupant au total 18 sites industriels en France et en Belgique, Aurea n'a pas été épargné certes par la chute brutale des prix des métaux et du pétrole. « L'an dernier, nous avons connu pour la première fois depuis la création d'Eco-huile en 2007, un tel bouleversement en deux mois qu'il valait mieux stopper l'activité pour ne plus perdre d'argent » explique Joël Picard. Son activité sur la récupération et la valorisation des huiles noires de moteur (d'une capacité de 125 000 t/an) a plombé le groupe. En ce début d'année, une légère remontée des prix est attendue mais la visibilité sur ce secteur reste bouchée. Pour autant, Aurea a poursuivi ses investissements avec le rachat fin 2015 d'une filiale de Scori (Suez Environnement). EPR, spécialisée dans le traitement des hydrocarbures, la centrifugation et l'évapo-incinération jouxte l'unité d'Eco-huile qui devrait bénéficier de son expertise et de son développement. Les nouvelles capacités de stockage d'EPR vont permettre de réaliser dès 2017, une économie de 700 000 euros.Le marché des métaux non ferreux soumis à de fortes fluctuations en 2015 n'a pas empêché aux trois fleurons d'Aurea, Affimet Regeal (recycleur et fabricant d'alliages d'aluminium), M Lego (recycleur et fabricant d'alliages de cuivre) et PoudMet (producteur de poudres métalliques) de se développer sur des créneaux porteurs (automobile, aéronautique et luxe). Chez Regeal, un investissement de 4 millions d'euros est en cours pour ouvrir un 3e four d'ici à trois ou quatre mois. Les capacités devraient passer à  5000 t/mois au lieu de 3500 actuellement. M Lego a investi également deux millions d'euros pour développer des alliages de très haute qualité répondant à des marchés de spécialité. Parmi ses acquisitions de 2014, Flaurea Chemicals, basée en Belgique, recycle le zinc, le cadmium et le plomb dans l'industrie de la chimie, des batteries ou du phytosanitaire. Pour 2016, un développement à l'exportation (déjà 75 % du CA) est envisagé notamment sur le marché indien où la demande en cadmium est forte. Autre PME du groupe, la société Trez qui revalorise des résidus de zinc, devient désormais sous-traitant de Flaurea.Le pôle plastiques qui regroupe Broplast (broyage de déchets industriels), Plastineo (traitement des plastiques à contact alimentaire), Triveo (tri de déchets industriels dans l'Ain) et Rulo (recycleur de PVC rigide), s'est maintenu malgré la baisse du prix du baril. Roll-Gom, recycleur de pneus usagés en roulettes équipant entre autres conteneurs à déchets, est repartie en 2015 après une année 2014 difficile, liée aux élections qui ont figé toutes les commandes. Rachetée en 2014, la société HG Industries pour le recyclage des déchets mercuriels sera fixée su son sort le 13 mai prochain. Son activité a été gelée l'an dernier par arrêté préfectoral, jugeant d'un dépassement des stocks de déchets à traiter. Aurea ayant repris uniquement les bâtiments et le terrain ne peut légalement traiter ces déchets mercuriels et chlorés qui appartiennent de fait à l’État. Ce dernier n'ayant aucune solution pour les traiter à ce jour.Joël Picard espère une décision imminente pour débloquer la situation, et permettre à HG de redémarrer. Le président d'Aurea ne cache pas son intérêt constant pour le recyclage et les moyens financiers sont au rendez-vous. Reste que les critères de sélection sont précis. Les procédés de valorisation performants et les marchés de spécialité demeurent privilégiés pour garantir compétitivité et viabilité.


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