Depuis un an, l’installation de tri-massification (ITM) des déchets encombrants singularise le centre de tri de Besançon (Doubs). D’un coût de 4 millions d’euros subventionné par l’Ademe et l’Union européenne (dans le cadre du programme Life + « Waste on a diet », voir ci-dessus), l’équipement s’organise en trois flux en provenance des déchèteries : plâtre, déchets de chantier et encombrants. La matière est séparée pour l’essentiel par un grappin, en allant des fractions les plus volumineuses aux plus fines. Le personnel de l’ITM les dirige vers 22 bennes qui sont réparties sur trois côtés du bâtiment de 4 000 m2, en 11 alvéoles correspondant aux diverses catégories de déchets : outre les flux de chantier et les plâtres, sont traités (en partie reconditionnés) les plastiques rigides et souples, le polystyrène, les souches d’arbres, la ferraille, les DEEE, le mobilier, les pneus jantés et les gros cartons. « Le taux d’envoi en enfouissement s’en trouve réduit à 8 % », souligne Loys Monllor, directeur industriel du Sybert, le syndicat de traitement de la région de Besançon : sur 50 000 tonnes annuelles apportées en déchèteries professionnelles, un peu plus de 9 000 tonnes passent par l’ITM et seules 4 200 tonnes ne sont pas valorisées, essentiellement parmi les résidus du BTP. Selon le Sybert, la qualité du tri en amont des particuliers joue un rôle décisif dans l’efficacité du dispositif. Elle a été améliorée par la mise en place d’un badge d’accès aux déchèteries.Mathieu Noyer