Les entreprises de tri, collecte, recyclage et traitement des déchets salue le Plan Plastique

Les entreprises de la collecte, du tri, du recyclage, de la valorisation et du traitement des déchets en France accueillent favorablement les mesures annoncées par la Ministre de la transition écologique à l’occasion de la présentation du plan plastique à l’UNOC de Nice. Les fédérations FEDERREC, FNADE, SNEFID et la CME saluent particulièrement l’absence de consigne pour recyclage des bouteilles plastiques, dispositif contreproductif.

"Le Plan Plastique annoncé par la Ministre vient conforter notre approche et confirmer de nombreuses propositions portées par notre industrie", lit-on dans un communiqué commun des fédérations Federrec, Fnade, Snefid et CME. Sur l’éco-conception (activation des bonus / malus pour améliorer la recyclabilité) ; sur la collecte (renforcement des soutiens aux collectivités pour mettre en place les solutions de collecte sélective les plus performantes) ; généralisation du tri en « dehors du foyer » dans l’espace public et les lieux de travail ; campagne de communication nationale en faveur geste de tri ; harmonisation des règles et signalétiques de tri. "Plus globalement, nous appelons au déploiement des leviers identifiés collectivement et confirmés par l’ADEME en 2023", précisent les fédérations. Et enfin, sur la demande en matières plastiques recyclées localement, avec primes à l’incorporation de plastiques recyclés et clause miroir sur les matières recyclées importées.

Les industriels de l’économie circulaire notent "avec satisfaction" que la consigne pour recyclage des bouteilles plastiques ne figure pas parmi les mesures annoncées. "Ce dispositif à l’efficacité environnementale très limitée aurait des conséquences néfastes majeures pour le pouvoir d’achat des Français, les finances publiques des collectivités locales ainsi que pour le développement de l’industrie du recyclage. Elle n’est clairement pas la solution pour améliorer le taux de recyclage des emballages plastiques en France et réduire la « taxe plastique » de plus de 1,5 milliards versée chaque année par le contribuable français à Bruxelles", poursuit le communiqué.

En revanche, les industriels de l’économie circulaire expriment leurs réserves quant au projet de transfert de la responsabilité du tri aux éco-organismes. Cette évolution serait de nature à créer de nouvelles incertitudes économiques et organisationnelles défavorables à l’investissement dans les centres de tri, sans que l’on comprenne en quoi elle constituerait un levier de performance évident. L’ensemble des fédérations appelle à "une clarification urgente et à une concertation réelle sur ce point".