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Des projets culturels pour faire vivre la commune

PUBLIÉ LE 17 SEPTEMBRE 2008
LA RÉDACTION
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Même si cela peut paraître accessoires, animer culturellement une commune c'est insuffler de la nouveauté, créer du lien entre les habitants et, si vous pariez sur le bon projet, la possibilité de créer une dynamique qui peut tout à fait être profitable sur le plan économique. Maire ou adjoint au maire en charge de la culture, vous avez peut-être du mal à définir un projet d'animation culturelle. Dans ce cas, comme dans beaucoup d'autres, il est urgent... de prendre sont temps ! Bref d'établir un diagnostic en identifiant les ressources de votre commune en la matière. Posez-vous des questions simples : ma commune possède-t-elle un patrimoine culturel ? Le nom de mon village est-il associé à un événement particulier ou à un personnage célèbre ? Ma ville possède-t-elle une histoire singulière ou remarquable ?... Cherchez, explorez, tout peut servir de point d'ancrage pour parvenir à élaborer un véritable projet culturel. L'essentiel est donc de rechercher des passerelles, des éléments qui fassent écho avec les spécificités de votre territoire, la vie associative locale, le tourisme... Prenez les communes de Belfort, Carhaix, Angoulême, Marciac, Vaour ; il est à peu près certains que vous les associez spontanément à d'autres mots comme Eurockéennes, Festival des Vieilles charrues, bande dessinée, jazz, humour. Et pourtant, ces manifestions étaient toutes, à leurs débuts, quasiment confidentielles. Il faut donc savoir faire preuve de patience et parier sur le long terme. Préparer la naissance Avoir l'idée d'un projet est une chose ; l'élaborer et lui donner vie en est une autre. Bâtir un projet culturel sans tenir compte de la spécificité de la commune, c'est s'engager sur une voie semée d'embûches. Quelques impératifs doivent diriger votre réflexion pour savoir si votre projet est viable : le choix du lieu qui devra être à la hauteur de l'événement, les facilités d'accès à ce lieu, son exposition aux risques d'intempéries, la sécurité du public et des artistes, la capacité d'accueil, la possibilité d'aménager des aires de stationnement... On le voit, il est indispensable de faire un inventaire des sites possibles dans votre commune pour ne retenir que celui qui sera la mieux adapté au type de manifestation que vous aurez choisi. Ces sites peuvent être classés en quatre grandes catégories : l les lieux de vie (place du marché, place publique, jardin public, arènes, rues, stade...) ; l les lieux facilement aménageables (salle des fête, foyer rural, gymnase...) ; l les lieux de mémoire (halle, château, kiosque à musique, maison natale d'une personnalité...) l les lieux occasionnels (chapiteau, structures de toile...) Diffuser ou créer ? Au coeur de votre projet réside bien entendu la présence d'une oeuvre. Littéraire, musicale, picturale, architecturale, scientifique ou autre : le texte va devenir spectacle, la partition concert, la collection exposition ou musée. Le monument, si on ne lui demande pas seulement d'abriter tel ou tel service, devient, mis en valeur, vecteur d'histoire et d'identité. Il s'agit, dans tous les cas, de diffusion : l'oeuvre existe déjà. Dans le cas contraire, il s'agit alors de création, c'est vous qui suscitez l'oeuvre, avec toutes ses inconnues, faites d'interrogations et d'exaltation, en l'attente du rendu. Notons le rôle important joué par la commande, publique ou privée, dans l'histoire de l'art : mise en oeuvre de moyens parfois considérables, cahier des charges valant souvent défi créatif ou technique. Si l'oeuvre est nécessairement, comme nous venons de le dire, au coeur de tout projet culturel, la rencontre publique avec celle-ci exige des forces vives. Des comédiens, musiciens ou danseurs, un commissaire d'exposition, ou encore, des créateurs : auteur, compositeur, peintre ou plasticien, photographe, architecte... Peut-être aussi que, par intuition, admiration, sentiment d'une connivence artistique, vous aurez, et ce sera tout autant légitime, choisi l'artiste avant l'oeuvre. Tel acteur ou soliste, tel metteur en scène ou scénographe, tel scientifique... Le choix d'un intervenant de haut niveau, véritable professionnel en adéquation avec les objectifs du projet et conscient de ses responsabilités face au public concerné, reste l'atout premier pour la réalisation d'un projet culturel de qualité. Sachez aussi qu'avec ces médiateurs, il sera forcément question de partager le projet : celui-ci, dès lors, avant même d'être offert au public, ne vous appartiendra plus en propre. Après le savoir-faire, le faire savoir Une chose est sûre : pas d'oeuvre sans public ! Et s'il ne faut pas exclure que telle soirée confidentielle ait, malgré tout, un moment de grâce, la salle vide ne confère aucune légitimité particulière. La salle pleine, en revanche, affirme une force, mais la fréquentation doit impérativement être mise en regard de la qualité artistique. Le public se mérite, se gagne, se fidélise, se forme aussi. Et s'il vient généreusement offrir sa ferveur, il ne doit pas pour autant être trompé, flatté ou gavé ! Communiquer sur son projet culturel, c'est d'abord connaître. Un environnement culturel, des habitudes, des réactions. L'opération est-elle nouvelle ? Dans quel contexte (géographique, historique, mais surtout sociologique et culturel) se situe-t-elle ? S'inscrit-elle dans un réseau ? En continuité d'une politique plus ancienne ? En rupture avec tel contexte ou situation ponctuelle ? Est-elle amenée à se répéter ? S'agit-il d'une préfiguration ? C'est, d'autre part, identifier les destinataires présumés de l'opération. La cible, comme disent publicitaires. Réfléchir à la nature du public que l'on souhaite voir concerné par l'opération à mener, permet non seulement de mettre en place un accompagnement adéquat, de faciliter la médiation entre oeuvre et public mais également d'éviter les difficultés pouvant résulter, en termes d'impact, d'une inadéquation entre public escompté et public réel. Dans ce cas encore, des questions doivent se poser à vous : grand public ou public spécialisé ? De milieu rural, urbain, périurbain ? Quelle est la tranche d'âge plus particulièrement concernée ? Quelle est, a priori, sa disponibilité (vous devez programmer une date, une heure) ? Son degré d'implication (dans sa préparation et son déroulement) ? Et enfin... créer l'événement ! Avec ou sans attaché de presse, vous devez pénétrer dans le monde touffu des médias (presse, radio, télévision). Pour faire circuler l'information, votre communication doit être pertinente car elle aura forcément - même si le bouche-à-oreille crée aussi des surprises, des conséquences sur le succès ou l'échec publics. En tout cas, il faut que vous soyez persuadés que vous devrez relancer sans relâche. Et si vous renoncez difficilement à telle signature prestigieuse ou à la Une du grand quotidien régional (que vous pouvez également solliciter pour un encart-programme), gardez à l'esprit que les supports de communication se sont multipliés et que les plus modestes, moins encombrés, n'en touchent pas moins des publics tout à fait spécifiques. Le dossier de presse de votre « événement » culturel devra, autant que faire se peut, être précis, intelligent, pas trop bavard, avec photos (les journalistes vous en demanderont toujours, croyez-nous !). Surtout, faites relire par un correcteur les produits destinés à votre publicité (carton d'invitation, tract ou dépliant, affiche, programme, catalogue, oriflammes et banderoles). Il n'y a rien de pire qu'un document présentant un spectacle culturel avec des fautes d'orthographe ! Composez votre propre fichier de publipostage, arrêtez suffisamment tôt votre liste d'invités. Enfin, le jour J, n'oubliez pas que le public, qui seul permet à votre projet de se concrétiser, sera forcément sensible à la qualité de votre accueil. Aussi faut-il lui monter estime et reconnaissance. Il n'est point question ici de courbettes et autres faux-semblants, mais de choses très pratiques : le cadre tarifaire, la signalétique, la compétence souriante du personnel et tenue du programme par exemple. Les moments de l'accueil permettent aussi de solliciter, de manière mesurée et courtoise, les réponses et réactions aux indicateurs mis en place pour fonder l'évaluation dynamique de votre action. Trouver des partenaires Dès lors que vous faites appel à des financements extérieurs, publics ou privés, la question du partenariat à établir se pose. Considérez que ce partenariat n'est jamais un dû et gardez à l'esprit que vos partenaires sont sensibles au fait que vous les considériez moins comme des planches à billets que comme des conseillers capables d'un avis pertinent. Le véritable partenariat se construit dès la phase d'élaboration, le plus en amont possible, intègre les partenaires sollicités (ville, Département, Région, Etat, institutions culturelles, entreprises...) à la démarche, confronte les objectifs de chacun, prend en compte les remarques formulées et rend solidaires des objectifs communs dégagés. Il permet la constitution d'un réseau de confiance autour du projet et des artistes, permet aussi d'envisager l'éventuel prolongement de l'action entreprise. Pourquoi, aussi, ne pas avoir recours à des formes originales de partenariat comme le jumelage entre une institution culturelle et un établissement d'enseignement, voire une entreprise, par exemple ? Renseignez-vous auprès de chacun non seulement quant à ses priorités d'action et formes de soutien, mais également quant à ses propres procédures, calendriers, contraintes et commissions. Et sachez que l'automne peut s'avérer favorable pour présenter des projets : vous passerez pour un gestionnaire prévoyant s'il s'agit de l'année suivante, décrocherez peut-être, si votre propos accroche, une inscription au projet primitif. Vos partenaires potentiels ayant besoin d'être rassurés quant aux risques financiers encourus et à la signification de leur engagement à vos côtés, vous devrez savoir les convaincre : votre gestion rigoureuse met à l'abri de toute dérive, votre projet répond à leurs propres objectifs tant en actions qu'en image, mieux encore, il crée une véritable synergie. Une précision précieuse qu'apporte le ministère de la Culture et de la Communication : « Dans le cadre de projets dits socio-culturels, solliciter prioritairement les administrations directement compétentes : Education nationale, Jeunesse et Sports, Affaires sanitaires et sociales, etc. Vous êtes peut-être éligible aux fonds structurels européens : n'hésitez pas à vous renseigner sur les programmes et les zones géographiques concernés par certains objectifs. » Monter un dossier Il convient d'ébaucher, dès la phase d'élaboration, le montage technique nécessaire à l'opération projetée. Là encore, le Ministère de la Culture et de la Communication dresse une liste des questions essentielles à se poser : Qui porte le projet ? Le porteur de projet possède-t-il la licence d'entrepreneur de spectacles ? S'agit-il d'une création, d'une coproduction ? Combien de personnes assistent le chef de projet ? S'agit-il de bénévoles (dans ce cas, quelle est la limite de leur intervention ?) ou de professionnels à rémunérer selon la législation du travail ? Quelles sont les obligations sociales à respecter (paiement des charges sociales par exemple ) ? Quel mode de fonctionnement et quel statut juridique pour l'établissement (lorsqu'il y a création d'une structure culturelle) ? Comment le respect des normes de sécurité sera-t-il garanti ? Quels documents fixeront les droits et obligations des uns par rapport aux autres (contrats, conventions, etc.) ? Parallèlement, un budget prévisionnel équilibré, incluant des bases de calcul précises, doit être élaboré, assorti d'un plan de financement indiquant les partenaires financiers potentiels et les montants sollicités. En règle générale, le porteur de projet aura plus de chances de voir l'opération aboutir s'il diversifie sa demande - aucun partenaire ne financera à 100%... - et s'il bannit systématiquement les postes artificiellement gonflés au profit d'un budget aussi serré que réaliste. Par ailleurs, une aide au projet, voire même un crédit d'investissement, seront toujours plus faciles à obtenir qu'une aide au fonctionnement, celle-ci engageant le long terme. Des institutions et des missions Depuis le décret du 1er juillet 1992 portant Charte de la déconcentration, « la déconcentration est la règle générale de répartition des attributions et des moyens entre les différents échelons des administrations de l'état ». Les missions des administrations centrales sont d'assurer « au niveau national un rôle de conception, d'animation, d'orientation, d'évaluation et de contrôle. » C'est donc à la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) territorialement compétente qu'il incombe d'instruire vos projets avec : des conseillers et chargés de mission (action culturelle, théâtre, musique et danse, cinéma et audiovisuel, arts plastiques, musées, livre et lecture, culture scientifique et technique, affaires internationales, actions en milieu scolaire) ; des conservateurs du patrimoine (gestion du patrimoine archéologique, inventaire, protection, restauration et mise en valeur des monuments historiques). Les formes de soutien (hors aide institutionnelle, dûment contractualisée, aux équipements ou événements majeurs de la vie culturelle) peuvent être diverses : l aide au projet (dans le cadre d'un projet ponctuel de diffusion) ; l aide à la création ; l soutien à la formation ; l soutien à l'emploi culturel ; l aide à l'équipement (selon procédures spécifiques) ; l conventions de développement culturel regroupant dans un cadre cohérent les divers éléments de la politique culturelle d'une collectivité locale (commune, regroupement de communes, syndicat intercommunal, etc.).


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