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TERRITOIRES

Amiens Métropole : sous les pavés, l'Histoire

LA RÉDACTION, LE 1er DÉCEMBRE 2011
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La principale mission du service, qui a reçu l'agrément ministériel en juillet dernier, est la gestion de l'archéologie dite « préventive », c'est-à-dire la sauvegarde du patrimoine enfoui avant les nouvelles constructions. Mis en place depuis le début du mois d'octobre, le service Archéologie préventive d'Amiens Métropole est constitué d'archéologues spécialisés (Protohistoire, Antiquité, Moyen Âge, et époque moderne) et de techniciens de fouilles : Josabeth Millereux chapote ce nouveau service comprenant six permanents. Trois contractuels complètent actuellement l'équipe pour la réalisation de la fouille de la Citadelle. Le budget annuel du service s'élève à +/- 800 000 €s. Des diagnostics indispensables Les locaux du service Archéologie préventive, fermés au public (hors visites programmées) sont composés de bureaux administratifs, de bureaux d'analyse et de dessin et d'un espace de travail consacré au nettoyage, à l'étude et au stockage du mobilier archéologique en attendant son arrivée au musée. En France, chaque année, plus de 700 km² sont atteints par des travaux d'aménagement du territoire (carrières, routes et voies ferrées, bâtiments privés et publics) et entraînent la destruction des vestiges que recèle le sous-sol. Grâce à l'archéologie préventive, environ 20 % de ces surfaces sont préservées par l'étude des archives du sol. La loi sur l'archéologie préventive du 17 janvier 2001 prévoit en effet l'intervention des archéologues en préalable au chantier d'aménagement, afin d'effectuer un diagnostic et, si nécessaire, une fouille. Ce travail est contrôlé et s'effectue en étroite collaboration avec les services de l'État (service régional de l'Archéologie, DRAC Picardie) et des communes (service de l'Urbanisme). Ainsi, si un aménagement menace un site archéologique connu ou présumé, la réalisation d'un diagnostic permet de vérifier les richesses du sous-sol. Des fouilles auront peut-être lieu le cas échéant. Ensuite, les constructions nouvelles peuvent être réalisées sans problème. Cela représente près de 95 % des recherches archéologiques en France. Le site de fouilles de la Citadelle est le premier chantier du service Archéologie préventive d'Amiens Métropole. Il a débuté au début du mois d'octobre et durera un an. Il a déjà révélé de nombreuses richesses, avec notamment la mise au jour de voies gallo-romaine médiévale, d'un habitat antique et médiéval et ses réoccupations. Le projet Citadelle comporte de multiples enjeux archéologiques : depuis l'Antiquité, jusqu'au siège d'Henri IV, le site est marqué par une grande richesse historique à prendre en compte et à partager avec l'implantation prochaine des étudiants. Il s'agit de découvrir le passé et en faire profiter les Amiénois tout en permettant à des projets d'avancer. L'équipe d'archéologie préventive d'Amiens Métropole a entamé un diagnostic, le 17 octobre dernier, pour un projet de logements. Il fallait parfois attendre longtemps avant qu'une équipe d'archéologues soit disponible. Ce problème est résolu grâce à ce nouveau service en interne. Donner aux habitants un accès à la recherche. ` Les vestiges sont conservés, répertoriés, le mobilier archéologique est nettoyé avant d'être exposé au musée. Des visites des chantiers seront organisées les samedis lors des temps forts des fouilles. Sur le chantier de la Citadelle, une première visite ouverte au public aura lieu le 3 décembre afin de découvrir la zone nord de la citadelle. De plus, les rencontres du jeudi soir permettront à toutes personnes intéressées par l'archéologie, la Citadelle ou simplement les recherches en cours, de rencontrer et d'échanger avec l'équipe de fouilles autour d'un café ou d'un thé. Des visites scolaires seront également programmées. « Amiens Métropole, aujourd'hui se saisit de la compétence en archéologie préventive jusqu'ici assumée par l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) pour que l'archéologie devienne un outil au service des Amiénois et des habitants de la métropole », déclarait Gilles Demailly, maire d'Amiens et président d'Amiens Métropole lors de l'inauguration du service.


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