« Je ne ferai pas de l’Ademe l’agence de la Macronie », a déclaré Arnaud Leroy lors de son audition par la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, présidée par Barbara Pompili, mercredi 7 mars. Ce membre du bureau exécutif de la République en marche, ancien député socialiste et porte-parole d’Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle, a obtenu un avis favorable à 35 voix sur 40. Il devient donc le nouveau président du conseil d’administration de l’Ademe. Interrogé sur son indépendance par les députés, Arnaud Leroy a tenu à souligner sa volonté de maintenir la neutralité de l’Ademe, et de suivre les pas de Bruno Léchevin, son prédécesseur nommé par François Hollande en 2013.
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Politiques publiques, fonds chaleur et fonds déchets
Il est également revenu sur la nécessité d’évaluer les politiques publiques, sur le fonds déchets ou encore le fonds chaleur. Concernant ce dernier, il a relevé une « demande des collectivités de travailler par grappes », et de moins favoriser le financement des gros projets au détriment des petites structures. A propos du fonds déchets, le nouveau président du conseil d’administration de l’Ademe a évoqué un possible renflouement en partie grâce à l’éventuelle instauration d’une TGAP amont pour les producteurs, via la future feuille de route pour l’économie circulaire. Selon lui, la part de matières recyclées dans la fabrication de nouveaux produits devrait atteindre entre 20 et 25 %. Par ailleurs, Arnaud Leroy a insisté sur l’importance de la présence de l’Ademe dans les territoires. Il s’agirait notamment de développer les « EPCI qui jouent un rôle de plus en plus important ».