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Tribune | « Bureaux vides : une opportunité pour adapter le management »

PUBLIÉ LE 28 AOÛT 2023
ALICE GUICHET, PRÉSIDENTE DE PYRESCOM
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Tribune | « Bureaux vides : une opportunité pour adapter le management »
Alice Guichet, présidente de Pyrescom. Crédit : Pyrescom
Fin juin, on comptait 4.5 millions de mètres carrés de bureau vides en Île-de-France. Pour inciter les employés à revenir dans leurs locaux, « la condition est simple : que le bureau soit encore mieux que la maison ». Tribune signée par Alice Guichet, présidente de Pyrescom.

En 2022, 56% des Français télétravaillaient, pour une moyenne de 3,6 jours par semaine. Particulièrement le vendredi, avec 49% des employés à domicile. Ces évolutions impactent directement l’immobilier tertiaire, surtout en Île-de-France où les bureaux sont désertés. Au deuxième trimestre 2024, le marché français de l’investissement en immobilier d’entreprise a reculé de 67%. 
 
Cependant, beaucoup de managers prennent le problème à l’envers. Il ne s’agit pas de « rendre le bureau plus attractif », mais de s’adapter efficacement à l’évolution des modes de travail. Nombre d’études aujourd’hui affirment que le bruit en télétravail nuirait à la productivité, que les distractions sont trop nombreuses, que « le télétravail c’est plus télé que travail ». Qu’en est-il du bruit assourdissant des open-spaces ? De la machine à café et des pauses entre collègues qui s’éternisent ? De l’accès aux réseaux sociaux en entreprise ? Les distractions, le bruit et les heures de travail non productives sont partout. Ces excuses pour limiter le télétravail démontrent un manque d’adaptabilité des managers et des entreprises à l’heure des nouveaux modes de travail.
 
Les managers comme les employés découvrent encore cette organisation à distance. Pour les aider, des outils existent ! D’ailleurs, 77% des salariés demandent des outils plus pertinents pour augmenter leur productivité. 

Organisation des équipes, engagement des employés, gestion de projet et travail collaboratif, suivi management… de nombreux outils existent déjà, et d’autres sont en cours de développement. Nous voyons également de nombreuses entreprise adopter des outils de surveillance. Si 69% des employés se disent à l’aise avec les outils de suivi de la charge de travail, seulement 90% des entreprises informent leurs employés de la surveillance mise en place, dont 7% qui en ont seulement fait mention à certains salariés. Et surtout, 3% des entreprises qui pratiquent la surveillance le font secrètement !
 
Attention à ne pas tomber dans le flicage des équipes !

Dès 2021, selon la CNIL « 83% des plaintes reçues relative à la surveillance des salariés concernaient des dispositifs de vidéosurveillance au travail. » Concilier le droit de l’employeur à contrôler l’activité de son salarié avec celui à la vie privée des employés est parfois compliqué. Par exemple, il est interdit d’exiger d’un collaborateur de travailler devant une caméra allumée toute la journée, de partager son écran en permanence, ou d’utiliser des outils d’enregistrement de frappes sur clavier. En plus de s’exposer à d’éventuelles mises en demeure et sanction de la part de la CNIL, le flicage a souvent les résultats inverses à ceux attendus : 22% des salariés déclarent que la surveillance excessive a eu un effet négatif sur leur motivation. Plus grave encore, plus de la moitié des entreprises adeptes de ces systèmes ont des taux de départs plus élevés que leurs rivales !
 
Si les entreprises veulent vraiment faire revenir les employés dans leurs locaux, la condition est simple : que le bureau soit encore mieux que la maison.

Non, on ne parle pas d’un babyfoot en salle de pause ! 55% des employés considèrent que leur entreprise ne met pas assez d’actions en place pour garantir leur bien-être. Pourtant, ils sont 84% à estimer que le bien-être devrait être la priorité des entreprises. Horaires flexibles, crèches d’entreprise, valorisation des échanges et du partage au sein des équipes… Mais surtout, il faut que les entreprises puissent garantir la qualité de l’environnement de travail. Aujourd’hui, l’air respiré au sein d’un open-space serait 10 à 20 fois plus pollué que l’air extérieur. Un bruit d’à peine 40 décibels a un effet direct et néfaste sur les performances cognitives des personnes qui l’entendent.
 
Ainsi, le retour des collaborateurs au bureau n’est pas la solution que recherchent les managers pour répondre aux challenges d’aujourd’hui. Adopter les bons outils pour mieux manager, entre télétravail et présentiel permet aux entreprises de développer la motivation de leurs collaborateurs. Finalement, centrer sa stratégie de management sur le bien-être et les attentes des employés, au bureau comme à la maison, crée une situation où tout le monde est gagnant !
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