CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Territoires > Trois questions à : Fabien Charbonnel, directeur général de Cem'In'Eu
TERRITOIRES

Trois questions à : Fabien Charbonnel, directeur général de Cem'In'Eu

PUBLIÉ LE 6 SEPTEMBRE 2023
PROPOS RECUEILLIS PAR ABDESSAMAD ATTIGUI
Archiver cet article
Trois questions à : Fabien Charbonnel, directeur général de Cem'In'Eu
Fabien Charbonnel, Directeur général de Cem'In'Eu. Crédit : Cem'In'Eu
Cem’In’Eu réinvente le secteur du ciment avec son concept de cimenteries compactes, standardisées et démontables, ancrées au cœur des zones économiques régionales. Après le succès de Fusiovrac, dédié au béton prêt à l’emploi et à la préfabrication, elle propose désormais Fusiocim, son ciment à faible empreinte carbone. Echange avec Fabien Charbonnel, Directeur général de cette startup industrielle de Saint-Nazaire.

Environnement Magazine : Qu’est-ce qui distingue Cem’In’Eu des grandes cimenteries ?
 
Fabien Charbonnel : Plusieurs éléments nous démarquent. Tout d’abord, la taille et la position de nos sites. Avec des unités de capacité plus modeste, totalisant 240.000 tonnes sur nos deux sites existants, nous ciblons une clientèle de taille moyenne à petite, incluant des acteurs indépendants. Cette dimension nous permet d’offrir une proximité et une réactivité uniques vis-à-vis de nos clients. De plus, notre gamme de ciments en sacs se distingue ; nous sommes les seuls en France à utiliser des sacs en polyéthylène recyclable et recyclé, ainsi que des produits innovants.
 
EM : L’industrie cimentière est confrontée à une empreinte carbone conséquente. Comment contribuez-vous à la décarbonation du secteur ?
 
Fabien Charbonnel :
Notre démarche s’attaque à plusieurs niveaux. D’abord, nous avons optimisé la logistique des matières premières notamment du calcaire, qui représente un poste conséquent en termes d’émissions de carbone. Nous avons mis en place des solutions maritimes, ferroviaires et fluviales pour réduire cet impact. Ensuite, nous avons réduit la part de calcaire dans la production de nos ciments, en proposant des produits alternatifs à l’empreinte carbone réduite. Parmi ceux-ci, Fusiovrac pour le BPE et la préfabrication, ainsi que Fusiocim pour les sacs étanches, tous deux à base de roches volcaniques naturelles. Ce dernier permet de réduire de 40 % l’empreinte carbone par rapport aux ciments traditionnels, atteignant environ 506 kilos de CO2 par tonne de ciment.
 
EM : Comment évolue Cem’In’Eu sur le marché de la cimenterie ?
 
Fabien Charbonnel :
Actuellement à 85 % de notre capacité totale. Pour 2023, notre objectif est d’atteindre environ 400.000 tonnes, ce qui témoigne d’un développement rapide. Notre croissance se poursuivra au cours des deux prochaines années, en atteignant la pleine capacité sur nos deux sites. Par ailleurs, nous avons trois projets en cours. Le premier, Val de Loire Ciment, en France de l’Ouest, avec une capacité d’environ 480.000 tonnes par an. Le deuxième, Ciment des Trois Frontières en Alsace, répondant principalement à la demande suisse en complément des marchés d’Alsace et du Bade-Wurtemberg allemand. Enfin, nous ambitionnons de nous rapprocher du marché polonais.
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Derichebourg en confiance
Derichebourg en confiance
Argentan se penche sur la production d'énergies vertes locales
Argentan se penche sur la production d'énergies vertes locales
Philippe Gourmain : « Malgré les discours, la biodiversité reste un impensé de la politique forestière actuelle »
Philippe Gourmain : « Malgré les discours, la biodiversité reste un impensé de la politique forestière actuelle »
Le gouvernement lance une « réserve territoriale citoyenne » pour s'engager dans sa commune
Le gouvernement lance une « réserve territoriale citoyenne » pour s'engager dans sa commune
Tous les articles Territoires
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS