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ÉNERGIE

L'hydrogène bleu ne serait pas une solution « faible en carbone »

PUBLIÉ LE 18 AOÛT 2021
ABDESSAMAD ATTIGUI
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L'hydrogène bleu ne serait pas une solution « faible en carbone »
Selon l'étude, l’hydrogène bleu n’aurait aucun rôle à jouer dans un avenir décarboné. Crédits : Adobe Stock
L’hydrogène bleu ne serait pas la principale solution de la transition énergétique ! Selon une étude, l’intensité en émissions de gaz à effet de serre de l’hydrogène bleu est 20 % supérieure à la combustion du gaz naturel pour le chauffage.

Alors que de nombreux États ont déployé des stratégies de développement hydrogène, dont la France qui lui a dédié 7 milliards d’euros d’ici 2030, des chercheurs de l’université de Cornell et de l’université de Stanford avertissent les décideurs politiques dans l’étude How Green is Blue Hydrogen ? parue dans la revue Energy Science & Engineering, sur l’empreinte écologique de ce gaz.

Présenté comme une alternative écologique à l’hydrogène gris, l’hydrogène bleu n’aurait aucun rôle à jouer dans un avenir décarboné. « Au mieux, c’est une distraction qui pourrait retarder les actions nécessaires pour vraiment décarboner l’économie mondiale », peut-on lire dans l’étude.

Il est important de rappeler que l’hydrogène « gris » est issu des combustibles fossiles, majoritairement du gaz naturel. Ce dernier est notamment caractérisé par une forte émission de gaz à effet de serre. Son homologue « vert » est extrait de la même façon avec un système de captage du dioxyde de carbone émis lors de l’opération. Il est réutilisé comme matière première dans différentes industries ou encore stocké dans des poches avec la technique CSC (Carbon Capture and Storage). Il n’existe que deux installations d’hydrogène bleu dans le monde qui en produisent à une échelle commercialisable. La première est exploitée par Shell en Alberta, au Canada, et la deuxième par Air Products au Texas, aux États-Unis.

De ce fait, l’hydrogène bleu ne peut être considéré comme une solution « faible en carbone » ou « propre ». L’étude montre même « que la production d’hydrogène bleu est nettement pire que la combustion de combustibles fossiles pour la chaleur, comme le gaz ou le charbon, en premier lieu », ajoute David Cebon, professeur de génie mécanique à l’Université de Cambridge.

Investir dans l’hydrogène vert

Les chercheurs appellent les décideurs politiques à délaisser le développement de l’hydrogène bleu au profit de l’hydrogène vert. Produit par électrolyse de l’eau avec une électricité d’origine renouvelable (solaire, éolienne ou hydroélectrique), cet hydrogène est qualifié « propre ».

Pour Robert Howarth, co-auteur de l’étude et professeur d’écologie et de biologie environnementale à l’université Cornell, l’hydrogène vert produit à partir de l’énergie éolienne et solaire est « le seul dans lequel ils devraient investir des fonds publics ».
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