D’après une enquête menée par Greenpeace Royaume-Uni, des dizaines de modèles de voitures diesel récents émettent des quantités d’oxydes d’azote (NOx) très supérieures aux normes pour la qualité de l’air.

« Parmi les dix modèles les plus polluants en ville, pas moins de six sont produits par le groupe Renault-Nissan », alerte Greenpeace France en réaction aux résultats de l’enquête publiée par Greenpeace Roayume-Uni ce vendredi 2 mars. Cette enquête a été réalisée à partir de tests en conditions de conduite réelles, « pour des voitures diesel autorisées à la vente entre avril 2016 et septembre 2017 », précise l’ONG. Alors que ces tests en conditions réelles ne sont pris en compte que depuis l’entrée en vigueur du  nouveau protocole d’homologation des véhicules européens, entré en vigueur, 1^er septembre dernier, « la moitié [des voitures testées pour l’enquête] seraient interdites à la vente aujourd’hui, alors que certaines ne sont sur le marché que depuis quelques mois ».

Sarah Fayolle, chargée de campagne Climat à Greenpeace France, estime que « les constructeurs automobiles ont exploité les faiblesses de la législation européenne et ont profité de la période de transition entre deux systèmes de test pour faire homologuer des dizaines de nouveaux modèles extrêmement polluants, au mépris de la santé de toutes et tous ». Selon Greenpeace donc, « le lobby automobile a manœuvré pour qu’aucune limite d’émissions de NOx ne lui soit imposée sur ces nouveaux tests avant septembre 2017 ». D’après les résultats de l’enquête, des modèles Scenic, Mégane et Captur font partie des dix modèles les plus polluants lors des tests de conduite en ville. Par exemple, « la Renault Scenic Energy dCi 95 émet 396 mg/km de NOx en moyenne dans les tests en conditions de conduite réelles, soit 2,4 fois plus que la limite légale actuelle et près de 5 fois plus que la norme Euro 6 », précise Greenpeace France.