Le premier contrat de performance biodiversité (CPB) a été signé début avril entre CDC Biodiversité et la foncière Icade. Contrairement au contrat de performance énergétique (CPE) dont il tire son nom, le CPB n'est pas un instrument juridique mais une offre commerciale lancée par CDC Biodiversité et mise en œuvre pour la première fois au sein du parc tertiaire des Portes de Paris que gère Icade, également filiale de la Caisse des dépôts, entre Aubervilliers et Saint-Denis (93).« Nous proposons une offre globale de gestion d'espaces verts extérieurs déjà existants ou que nous créons ou réhabilitons. Nous nous appuyons sur une batterie d'indicateurs portant sur la strate arborée, la diversité faunistique, mais aussi la gestion de l'eau, de l'éclairage ou des déchets verts. Après la réalisation d'un état des lieux, nous fixons avec le client des objectifs d'amélioration que nous tentons d'atteindre à coûts constants, voire à coûts dégradés. L'utilisation d'espèces indigènes et le recours à la gestion différenciée laissent entrevoir des économies potentielles de 20 % », assure Jean-Christophe Benoit, directeur adjoint de CDC Biodiversité et responsable du pôle Études et développement.Un ciblage précis des travaux, la diminution, voire la suppression des produits phytosanitaires ou l’optimisation des pratiques d'entretien participeront également à la réduction des coûts. Le contrat porte sur cinq ans. Un budget, resté confidentiel, sera alloué par Icade à CDC Biodiversité qui en assurera la gestion pour atteindre les objectifs fixés. « CDC Biodiversité tiendra un rôle de conseil et d'encadrement de toutes les équipes de gestion des espaces verts du parc, qu'ils soient prestataires ou salariés d'Icade », précise Olivier Guillouët, directeur de l'aménagement de la foncière.La filiale de la Caisse des dépôts organisera également différentes animations à destination des quelque 10 000 personnes qui viennent travailler chaque jour sur le site. « Les espaces verts, la nature en ville, constituent une source importante de cohésion sociale », estime Olivier Guillouët, rejoint par Jean-Christophe Benoit qui envisage par exemple la création d'applis communautaires s'appuyant sur les sciences participatives.Fabian Tubiana