Sortir la R & D des laboratoires, multiplier les contrats avec les entreprises et devenir des instituts Fraunhofer à la française : la mission confiée en 2006 aux Instituts Carnot a atteint son but. À ce jour, cette labellisation expérimentale des centres de R&D publique s'est concrétisée à travers 34 Instituts Carnot – parmi lesquels le BRGM, le CSTB, l'Irstea, etc. S'ils ne représentent que 15 % des effectifs de la R&D publique, ils totalisent 50 % des contrats signés avec l'industrie, pour un total de 420 millions d'euros par an. « Une pièce maîtresse dans le continuum d'innovation que nous créons avec le programme des investissements d'avenir (PIA) », souligne Louis Gallois, commissaire général du PIA. Il s'agit maintenant d'aller plus loin. « Un appel à projet, doté de 120 millions d'euros, sera lancé au premier trimestre 2014 pour soutenir des collaborations privé-public dans les thématiques du PIA, dont la transition énergétique fait partie », a annoncé le 26 novembre Geneviève Fiorasio, ministre de la Recherche. Cet appel visera les PME-PMI et les entreprises de taille intermédiaires. Pour bâtir une offre de R&D facilement accessible, les 34 Instituts Carnot vont devoir se répartir en 14 filières industrielles, et inciter les autres structures publiques à se ranger derrière eux (IRT, ITE, Satt, etc.). Pour pérenniser le dispositif, qui n'avait pas d'horizon au-delà de 2015, une commission a été mise en place. « C'est une très bonne nouvelle, car nous n'avions aucune visibilité sur l'avenir », se réjouit Catherine Truffert, directrice de la recherche du BRGM. Les propositions de cette commission sont attendues pour juin 2014.