Comment remplacer le butadiène, d'origine fossile, dans la fabrication des caoutchoucs synthétiques ? Michelin, l'IFP Énergies nouvelles (Ifpen) et Axens se sont associés pour développer, depuis janvier 2013, un procédé de production de butadiène biosourcé. D'une durée de huit ans et d'un montant de 52,1 millions d'euros financés à hauteur de 14,7 millions d'euros par le programme des investissements d'avenir, leur projet baptisé Biobutterfly vise à utiliser des végétaux pour produire par fermentation des alcools qui, après modification catalytique, seront transformés en butadiène. « L'objectif est de développer un procédé totalement flexible, utilisable sur tout type de biomasse, notamment non alimentaire, comme les résidus agricoles, les gisements forestiers non ou sous-exploités », explique Vincent Ferreiro, directeur partenariats de Michelin. Aujourd'hui au stade du laboratoire, le projet doit aboutir à un système de production de butadiène biosourcé compétitif par rapport à la voie fossile équivalente grâce au développement d'une chaîne de procédé performante limitant les consommations d'énergie et émissions de gaz à effet de serre. « Un prototype industriel est attendu à l'horizon 2017 pour une commercialisation en 2020 par Axens.