Des chercheurs du CNRS et des universités de Marseille et Orsay ont mis au point une nouvelle méthode de détection et de dénombrement de ces légionelles vivantes en moins de vingt-quatre heures, contre dix jours pour la méthode de détection réglementaire. La légionellose est principalement due à une bactérie, Legionella pneumophila, souvent présente dans les réseaux d'eau chaude. Les bactéries sont mises en contact avec un sucre qu'elles seules peuvent utiliser, et qui est préalablement modifié. Ainsi, les légionelles vivantes incorporent le sucre modifié dans leur membrane cellulaire. Il suffit alors de détecter ce sucre à l'aide, par exemple, d'une molécule fluorescente pour compter les bactéries pathogènes. Cette méthode, qui a fait l'objet de deux brevets, a été testée uniquement en laboratoire, sur des légionelles isolées. « Pour détecter les Legionella pneumophila en milieu réel, nous devons encore prouver que cette technique fonctionne lorsque d'autres bactéries sont présentes, et en présence de contaminants, précise Boris Vauzeilles, un des chercheurs à l'origine de ces travaux. Nous allons créer une société pour ce développement, et nous espérons des résultats d'ici un an. » À terme, le but est de développer un kit utilisable sur place.