Pourquoi Schneider Electric s'implique-t-il dans la formation ?
Étant donné notre position sur le marché français, nous nous devons d'accompagner l'évolution des filières de formation et des métiers. D'autant plus aujourd'hui, en pleine transition énergétique.
L'inauguration de deux établissements de formation en Isère au début du mois en est-elle l'illustration ?
Oui. L'ingénierie que Schneider Electric a développée en France commence à être reconnue au sein du groupe dans le monde entier. Nous sommes de plus en plus sollicités par d'autres pays, si bien que cela représente aujourd'hui un tiers de notre activité formation. Inaugurée le 4 février, l'école Isaac-Boro accueille depuis le mois de novembre 30 jeunes Nigérians, formés pendant un an aux métiers de l'énergie. Ce projet répond d'abord aux besoins du gouvernement du Nigeria, mais aussi à ceux du groupe, qui a besoin de techniciens qui maîtrisent nos métiers pour contribuer au développement économique du pays. Le même jour, nous avons inauguré à l'école Paul-Louis-Merlin, un établissement créé par Schneider en 1929, un bâtiment à énergie positive destiné à la formation initiale dans les domaines de la domotique et de la gestion intelligente de l'énergie.
Vous vous investissez aussi dans la formation continue. Quels sont les thèmes les plus demandés ? Nous formons 10 000 sta-giaires par an dans nos centres de formation de Rueil-Malmaison (92) et de Lyon. Les stages les plus demandées sont ceux ayant trait aux smart grids, aux énergies renouvelables, installation comme maintenance, ou aux métiers tournant autour des nouvelles normes d'efficacité énergétique comme l'Iso 50001 (auditeurs, gestionnaires de sites…). DR
Vous venez par ailleurs de signer un accord-cadre avec l'Éducation nationale. Dans quels buts ?
Cet accord, qui a vocation à être décliné dans chaque région, vient formaliser une relation qui dure depuis plus de cinquante ans mais qui monte en puissance depuis trois ou quatre ans. Nous concentrons nos efforts sur l'évolution des formations techniques : bacs ou licences pro, bac + 2… À chaque fois qu'un diplôme lié à nos métiers doit évoluer, nous participons à la commission de rénovation créée. Nous avons ainsi contribué à l'élaboration, qui n'a pris que deux ans, du bac Sciences et technologies de l'industrie et du développement durable (STI2D). Une trentaine de nos collaborateurs se consacre à cette activité. Nous formons, en outre, près de 500 professeurs chaque année. Et je précise enfin que nous avons aussi des partenariats avec trois réseaux de grandes écoles : l'Insa, Polytech et l'Icam.