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Les nouvelles voies du recyclage textile

LA RÉDACTION, LE 24 FÉVRIER 2014
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Sur 600 000 tonnes de textiles d'habillement, linge de maison et chaussures (TLC) à recycler en France chaque année, seuls 25 % sont collectés pour être en partie recyclés. Les 75 % restants finissent enfouis ou incinérés. « L'objectif est de doubler les volumes de collecte d'ici à 2019 et d'en valoriser au moins 90 %, en trouvant d'autres marchés que les traditionnels chiffons d'essuyage », se projette Alain Claudot, directeur général de l'éco-organisme Eco-TLC. La Vallée du recyclage textile rassemble deux pôles de compétitivité UP-tex et Team, ainsi que deux pôles d'excellence Cd2e et T2M dans le Nord Pas-de-Calais. Elle a organisé un colloque sur cette thématique au début février à Tourcoing (59). Actuellement, les textiles sont principalement recyclés en chiffons d'essuyage ou en feutre, effilochés et transformés en panneau d'isolation, comme l'isolant thermique et phonique Metisse développé par Le Relais depuis 2007. Mais pour valoriser au mieux chaque textile, un tri efficace est nécessaire. Or, comment reconnaître à l'œil la composition d'un pull ou d'un pantalon ? Des solutions dans ce domaine pourraient venir prochainement. L'entreprise belge Imec développe une caméra hyperspectrale qui reconnaît instantanément les différentes fibres textiles dans un vêtement, ainsi que leur couleur grâce à leurs signatures spectrales spécifiques, entre 600 et 1 000 nanomètres. « Avec notre projet Textile4textile, nous proposons une autre technologie, le proche infrarouge, pour automatiser le tri en identifiant instantanément la qualité des fibres et le coloris », signale Peter Bos, directeur général de la société Texpérium basée aux Pays-Bas. Avec cette solution, le 100 % coton sera séparé du 100 % polyester ou d'un textile multifibre. Validé à l'échelle pilote, ce projet doit entrer dans sa phase opérationnelle en 2014. Après le tri, il faut débarrasser le textile des éléments non-textiles. La technologie Wear-2, basée sur les micro-ondes, semble prometteuse pour désassembler les vêtements en fin de vie. Tous les fils de couture sont dégradés en quelques secondes pour retirer poches, étiquettes, fermetures éclair, doublures, etc. « La machine consomme peu d'énergie et traite 500 kg de textile par heure », précise Andrew Hewitt, manager au Niri (Nonwovens innovation & research institute) au Royaume-Uni. Les pièces de tissus sont utilisées pour créer de nouveaux vêtements ou intègrent d'autres voies de recyclage. Obtenir un fil de tissage d'une couleur homogène à partir de textiles recyclés est un autre problème récurrent, surtout si le fil est destiné au prêt-à-porter. La société Feyecon, aux Pays-Bas, développe depuis 8 mois, une méthode pour déteindre les textiles grâce au CO2 supercritique. Dans cet état, le CO2 agit comme un solvant qui déteint, mais aussi dépollue les textiles, sans altérer leur durée de vie. « En principe, nous pouvons rendre tous les textiles blancs », assure Audrey-Flore Ngomsik-Fanselow, responsable R&D chez Feyecon. Actuellement, la société travaille à optimiser les conditions d'extraction : quantité de CO2 employée, utilisation de cosolvants, volumes de textile traité, type de fibres notamment. En matière de recyclage, les textiles multifibres posent, en revanche, un réel problème. Le Français Mapea et le Belge Centexbel développent des projets de recyclage de textiles synthétiques complexes en plastiques techniques. Centexbel étudie en particulier l'influence de la présence de polyéthylène dans le polyester pour obtenir des filaments techniques à destination de l'industrie automobile ou de la draperie par exemple. Concernant le recyclage chimique, la société Valagro a mis au point un procédé de séparation par solvolyse. Il permet d'abord de dépolymériser et solubiliser les fibres d'origine animale (laine, soie) sous forme d'acides aminés, puis les fibres cellulosiques (coton) dans un jus sucré, et enfin les fibres de polyester des autres fibres synthétiques. Chaque matière secondaire est ensuite réutilisable dans différentes voies de valorisation. « Ce projet Multitex sera testé sur une unité pilote courant 2014 et évalué au niveau économique », prévoit Cédric Dever, directeur de recherche en chimie des biomatériaux chez Valagro à Poitiers. L'enjeu final, pour toutes ces sociétés, est en effet de développer des technologies durables, mais surtout économiquement viables.


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