Une centaine de participants se sont ainsi réunis pour échanger les expériences de gestion intégrée des ressources en eau. Ce fut l’occasion pour l’agence de l’eau RM&C de signer deux jumelages : l’un avec le bassin de Tensift, l’autre avec celui de Souss-Massa. Si les jumelages franco-marocains ne sont pas nouveaux – la direction de l’Eau avait été précurseur en 1996 en se mariant avec la direction de l’hydraulique – leur contenu s’est depuis enrichi jusqu’à créer de véritables échanges d’expertise sous l’égide d’un programme de travail clairement défini. RM&C est ainsi intéressée par les relations des agences de bassin hydrauliques avec les agriculteurs.
Mohamed El Yazghi, ministre marocain de l’Environnement, de l’Eau et de l’Aménagement du territoire, a rappelé que « malgré leur jeune âge, les agences de bassin marocaines ont entrepris un important travail ». Le Maroc fait en effet figure de pionnier, car en construisant cent sept barrages et treize systèmes de transfert interbassins et en décentralisant les pouvoirs, il a répondu à l’offre. Aujourd’hui, le pays s’engage dans une politique intégrée de préservation de la ressource. Un schéma national d’assainissement est dans les tuyaux. La protection des inondations est aussi un axe fort de la future loi sur l’eau que le Maroc devrait sortir dans huit mois, alors que l’encre des derniers décrets d’application de la loi sur l’eau de 1995, n’est pas tout à fait sèche. Trois agences, aujourd’hui des directions hydrauliques, verront le jour. Pour le remercier de son accueil et des efforts marocains envers l’eau, Madeleine Jouye de Grandmaison, présidente du Riob (réseau international des organismes de bassin) lui a remis la médaille.P.P.-S.Pour écrire à la rédaction d'Hydroplus, cliquez ici.