La ville de Rennes réalise des travaux importants sur son réseau d'eau. « Le projet TGV, transfert des eaux brutes entre le réservoir des Gallets et l'usine de Villejean, va permettre de distribuer une eau de meilleure qualité et plus homogène entre les différents réseaux, anciens et nouveaux », explique David Clauss, responsable de la cellule eau de la ville de Rennes. Commencée en juillet dernier, la liaison devrait être effective en cette fin d'année pour un coût de 4,5 M%26euro;. Jusqu'à présent, la distribution de l'eau était séparée en deux : le service haut et le service bas, qui correspondent à deux étages de pression et à deux qualités d'eau différentes. Or, le service bas est confronté à trois difficultés. Tout d'abord, l'aqueduc souffre d'infiltrations qui peuvent causer des pointes de turbidité. Ensuite, les teneurs en nitrates de l'eau sont supérieures à la norme autorisée de 50 mg/l. « Nous étions obligés de la mélanger avec de l'eau venue d'ailleurs », dit-on à la ville. Enfin, sa faible minéralisation provoque des phénomènes d'eaux rouges. « Elle est agressive vis-à-vis des canalisations en fonte sans revêtement intérieur. » Transférée vers l'usine de Villejean, l'eau subira en fonction de sa qualité, un traitement plus ou moins poussé. Pour renforcer sa minéralisation, deux saturateurs à chaux supplémentaires ont été installés à Villejean. L'opération TGV modifiera, pour les 100 000 personnes desservies par le service bas, légèrement le goût de l'eau.