Les principales substances mises en cause sont le Chlordécone, un pesticide interdit en 1990 en métropole et en 1993 seulement dans les Antilles, et le Paraquat, un herbicide interdit depuis seulement quelques semaines. Le Pr. Belpomme précise cependant que le lien entre ces cancers et le chlordécone n’a pas été prouvé par des études épidémiologiques. Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a d’ailleurs tenu à pointer l’absence de ce « lien scientifique ».
De son côté, Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, a reconnu que la situation était « très grave ».
Le Pr Belpomme a également indiqué dans une interview accordée au Parisien que « l'empoisonnement concerne le sol et l'eau. (…) En Martinique, la plupart des sources sont polluées », ajoute-t-il, n’hésitant pas à parler « d’empoisonnement » des îles.
La commission d’enquête créée par l’Assemblée nationale devrait apporter plus de précisions sur cette affaire. Elle a notamment été chargée de faire la lumière sur l’autorisation de vente des pesticides incriminés alors que leur nocivité était connue. Elle doit aussi envisager la compensation des agriculteurs, aquaculteurs et pêcheurs des zones concernées.Arnaud Garrigues
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