Depuis l'arrivée de Loïc Darcel, son nouveau P-DG, en 2002, Ternois, ex-Ternois Epuration, spécialisée depuis 1970 dans la construction de stations d'épuration, est en pleine mutation. Une évolution consacrée cet été par l'ouverture de son capital à Demeter Partners, un fonds d'investissement européen de 105 millions d'euros dévolu aux éco-industries. Pour Demeter, qui a injecté 6 millions dans cette PME d'Eure-et-Loir, c'est un moyen de mettre un pied dans le secteur de l'eau. Et pour Ternois, détenue à 45 % par son actionnaire, un apport financier stratégique pour soutenir son essor. Car la la société a enregistré en 2006 un chiffre d'affaires de 30,6 millions d'euros, en hausse de 31 % par rapport à 2005. « Nous comptons atteindre 40 millions en 2007 », estime son P-DG, qui impute ces performances à une double politique de développement. Géographique d'abord, grâce à l'acquisition de deux agences, à la Seyne-sur-Mer (83), en 2002, et Montauban (82), en 2005, pour se déployer au sud de la Loire. En termes de métiers ensuite : « Au lieu de rester limités à des contrats d'assistance technique de courte durée, nous nous sommes lancés en 2003 dans la délégation de service public. Notre objectif est d'arriver dans les cinq ans à équilibrer notre chiffre entre construction et exploitation, un rapport aujourd'hui de l'ordre de 85/15 ». Autre petite révolution pour Ternois : son entrée dans le secteur de l'eau potable, avec un premier contrat de délégation signé en 2005. « Nous voyons bien le pôle eau potable atteindre 20 % de notre activité dans cinq ans. » Sans oublier le développement technologique, avec la conception d'un procédé de séchage solaire des boues baptisé 3S, en cours d'installation sur une quinzaine de stations. Aujourd'hui, Ternois a doublé ses effectifs et déménagé son siège en plein coeur de Chartres, dans 1 000 m2 de bureaux. « C'est la preuve de notre développement économique », souligne fièrement son dirigeant.