Pour nombre d'entre nous, vingt ans, c'est le bel âge, l'insouciance, la jeunesse. Pour Hydroplus, cet anniversaire est plutôt le signe d'une forme de maturité. Il inscrit notre magazine dans le temps, mais aussi dans l'espace qui est le sien: celui d'un secteur de l'eau en constante évolution - tant sur les plans technique que réglementaire et économique -, qui a besoin d'un outil pour s'informer et disposer d'un espace d'échange de savoir et de savoir-faire.
C'est pour cela que ce magazine a été créé, à l'initiative d'entreprises et organismes publics français. Avec une particularité: porter le développement de ces entreprises à l'international. Cette démarche, qui pouvait s'apparenter à de la communication, a, dès le départ, intégré une dimension journalistique, comme l'expliquait Claude Lefrou, alors directeur de la publication, dans l'éditorial du premier numéro datant de juin1988: «Nous serons ici prospectifs et pratiques, rigoureux et libres de nos propos. Avant toute chose, nous voulons être utiles.» Vingt ans après, cet engagement garde tout son sens. D'autant que ce titre, fondé par des acteurs de l'eau, appartient désormais à une entreprise de presse, Victoires Éditions.
Ce numéro anniversaire nous a fourni l'opportunité de nous pencher sur notre histoire, constatant ainsi combien elle était liée à celle du secteur de l'eau (voir p. II). Des premières années où l'équipe d'Hydroplus cherchait à avoir une couverture mondiale, nous
sommes passés à une revue bilingue (français/anglais) focalisée sur la zone européenne. Depuis 2005, nous nous sommes repositionnés au niveau national. L'abandon du bilinguisme nous a ainsi permis de vous offrir un panorama plus complet, enrichi chaque année par un hors-série «Pays arabes», bilingue français-arabe et diffusé au Maghreb et au Moyen-Orient.
Enfin, nous avons profité de cet événement pour ouvrir notre espace aux professionnels du secteur, en leur lançant le défi d'imaginer les enjeux de l'eau pour les vingt années à venir (voir notre dossier
spécial p. x). Un exercice de prospective plus ou moins difficile selon les sujets, certaines évolutions étant déjà programmées, comme le grand chantier de l'application de la directive-cadre sur l'eau et sa recherche d'un bon état des masses d'eau, à l'horizon 2015, 2021 et 2027. Certains, en revanche, ont dû se lancer sans ce cadre réglementaire bien pratique, et imaginer, par exemple, la place de l'eau dans la ville de demain. Rendez-vous est donc pris en 2028, pour voir si leurs prévisions se sont révélées exactes!