Les résultats d'une étude, commanditée par WWF et l'Association santé et environnement Provence (Asep), révèlent que les riverains du Rhône présentent des taux élevés de PCB. Début mars, des prélèvements sanguins ont été réalisés sur un échantillon de 52personnes qui ont pour seul critère commun de ne pas avoir été en contact avec les PCB au niveau professionnel. L'échantillon a été divisé en trois groupes selon le degré d'exposition et leurs habitudes alimentaires. Tous les sujets concernés présentent un taux de contamination qui varie de 17pg/g de matière grasse pour les non-exposés à 572pg/g pour la personne la plus atteinte. Ce taux apparaît clairement dépendant de la fréquence de consommation de poisson, mais aussi de la proximité avec le fleuve. L'âge de l'individu est également l'un des facteurs d'influence, à cause du phénomène de bioaccumulation des PCB dans l'organisme.
Lors du deuxième comité de suivi et d'information sur la pollution du Rhône aux PCB, une étude d'imprégnation au niveau national a été décidée. Confiée à l'Institut de
veille sanitaire et à l'Agence française de sécurité sanitaire et alimentaire, elle sera menée sur neuf cents personnes réparties sur six sites différents. Mais les premiers résultats ne seront disponibles qu'en 2010. Les effets nocifs des PCB sont encore mal connus, mais il semble qu'ils perturbent le métabolisme hormonal et sont à l'origine de maladies cancéreuses.