Le premier bilan de la grande consultation nationale sur l'eau est assez mitigé. Pilotée par les six agences de l'eau, cette opération, qui a débuté le 15 avril et se terminera le 15 octobre, concerne les Schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage) ainsi que les programmes de mesures à mettre en place dans chaque bassin. À la date du 25 juillet, 350 000 questionnaires avaient été retournés sur un total de 30 millions de bulletins envoyés. Selon le mode de diffusion et la taille du bassin, ce taux de retour est assez variable. Les agences comme Rhin-Meuse et Artois-Picardie, qui avaient mis les questionnaires sous enveloppe, enregistrent un pourcentage de retours supérieurs aux autres bassins. Par ailleurs, dans les grandes villes, beaucoup d'immeubles ont été mal desservis, les conditions d'accès aux boîtes aux lettres étant souvent plus difficile.
Malgré ce faible taux de retour, des premières tendances ont pu être déjà dégagées. Au niveau national, une personne sur deux estime que les préoccupations du Sdage cernent bien toute la problématique de l'eau. En Seine-Normandie, les orientations du Sdage recueillent 36 % d'avis favorables pour les dispositions concernant l'alimentation en eau potable et la préservation des milieux. Comme lors de la première consultation en 2005, les préoccupations majeures restent la pollution engendrée par les produits fertilisants et phytosanitaires, suivies par celle produite par les substances toxiques dangereuses et enfin le gaspillage de l'eau domestique.