France : les îles particulièrement touchéesD'après une étude que vient de publier l’Institut français de l’environnement et de la nature (Ifen), la population des îles situées au large du littoral atlantique français augmente très fortement l'été, allant parfois jusqu'à décupler. Cela pose des problèmes notamment en termes de gestion de l’eau : « les communes sont obligées de surdimensionner les équipements pour répondre à l’afflux des touristes. Ainsi, l’assainissement sur l’île aux Moines est dimensionné pour 2 500 équivalents-habitants (EH) alors que la population résidente n’est que de 527 personnes ; sur l’île d’Yeu, ces valeurs sont de 19 500 EH pour 4 807 habitants, » note l’Ifen.Ce déséquilibre entre population touristique et population résidente entraîne en outre le déclin des activités économiques traditionnelles – pêche, agriculture – ce qui rend « l’économie vulnérable car monofonctionnelle ». Les dunes, les zones humides et autres espaces naturels sont quant à eux menacés par les passages de personnes et la pression immobilière.En effet, la part des zones artificialisées est très importante sur ces territoires : « elles couvrent un sixième des îles (15,8 %), soit plus que la moyenne du littoral atlantique (13,2 %) et 3,3 fois plus que la moyenne métropolitaine (4,8 %). »Espagne : le ciment progresseLe constat est similaire en Espagne, selon une étude présentée par l’Observatoire espagnol du développement durable, citée par le quotidien El Pais. A l’heure actuelle, 27,5 % de la côte méditerranéenne espagnole est artificialisée, soit 23 % de plus qu’il y a six ans. La progression a été un peu moins rapide sur la côte atlantique. La situation n’en demeure pas moins alarmante, avec un boom immobilier sur le littoral qui, loin de se ralentir, n’a fait que s’accélérer ces dernières années.Caroline KimL’étude de l’IfenL’article d’El Pais (en espagnol)