Avec le renforcement de la réglementation sur l'incinération des déchets, la station d'épuration du Siaap Seine Centre s'est dotée d'une solution efficace et sûre d'analyse de ses fumées. RÉPONDRE AUX NOUVELLES NORMES SUR L'INCINÉRATION Depuis 1998, l'usine de traitement des eaux usées Seine Centre du Siaap reçoit les eaux usées de l'Ouest parisien avec une capacité quotidienne de 240 000 m3 par temps sec. Issues de différentes étapes du traitement, les boues d'épuration sont envoyées dans une unité d'incinération composée de quatre lignes identiques. Avant tout rejet dans l'atmosphère, les fumées provenant des incinérateurs subissent quatre étapes de traitement : filtre électrostatique, lavage acide basique, filtre à manche et réacteur catalytique. Une fois séparées de la fumée, les cendres sont, soit valorisées en laine de roche, soit envoyées en décharges classées. En septembre 2002, un arrêté qui fixe de nouvelles normes sur l'incinération des déchets et le traitement des fumées a poussé le Siaap à moderniser son installation. Lors de la mise en conformité des incinérateurs trois ans plus tard, l'exploitant a souhaité également unifier ses équipements d'analyse et de mesure des fumées pour obtenir des résultats plus fiables. Spécialisée dans le secteur des analyses industrielles, la société Sick Maihak a ainsi été choisie, après appel d'offres, pour intégrer ce chantier de mise aux normes. DE LA CONCEPTION À L'UTILISATION Inscrite dans le cahier des charges du Siaap, la solution clés en main proposée par Sick Maihak incluait la conception et la fabrication des analyseurs, leur installation, leur maintenance ainsi que la formation de l'exploitant à leur utilisation. Depuis fin 2006, chacune des quatre cheminées a ainsi été équipée avec la même configuration de manière à mesurer avec plus de précision et de fiabilité les différents paramètres des émissions. Sur chaque cheminée, un analyseur multicomposants infrarouge, fonctionnant par prélèvement continu et à chaud, mesure simultanément un grand nombre de gaz (HCl, H2O, SO2, CO, CO2, NO, NO2, NH3 et O2). La détection des hydrocarbures organiques totaux (COT) est assurée par un analyseur FID qui permet d'obtenir une valeur réelle et non une extrapolation. Contenues dans les fumées, les poussières sont mesurées en instantané, à de très faibles concentrations et indépendamment de la vitesse du gaz. Une sonde de température, un débitmètre et un capteur de pression complètent ce dispositif. Pour éviter l'arrêt d'un four en cas de défaillance d'un équipement, une redondance partielle ou totale des appareils a été mise en place. « Cette solution de redondance est importante pour le Siaap car Seine Centre doit assurer un traitement continu 24 heures sur 24 », précise Catherine Lévêque, chef de la cellule bilans chargée de l'autosurveillance des fumées. Reliées aux différents analyseurs, des unités d'acquisition collectent, traitent et mémorisent les données. Ces dernières sont ensuite envoyées vers un PC émissions qui corrige et valide les valeurs reçues. Ce poste permet également d'éditer des rapports pour le Service technique interdépartemental d'inspection des installations classées (STIIIC) sous forme de bilans de rejets avec des moyennes semi-horaires, journalières, mensuelles et annuelles calculées à partir des moyennes minutes. Ce rapport permet aux autorités de s'assurer que les valeurs limites d'émission (VLE) exigées par les réglementations ne sont pas dépassées.