C'est en février 2007 que Saint-Gobain PAM a créé une filiale commerciale en Algérie. Composée d'une vingtaine de salariés dont trois expatriés français, elle a permis au groupe français de se développer sur de nouveaux marchés dans l'eau potable. « Auparavant, nous étions principalement présents sur les grands projets de transferts pilotés par l'Agence nationale des barrages et transferts et l'Algérienne des eaux, comme celui alimentant Alger depuis le barrage de Taksebt pour lequel nous avons fourni plus de 100 km de canalisations en DN 2000 et DN 1800 », explique Gilles Plu, directeur général de Saint-Gobain PAM Algérie.
Fort d'un stock local, l'entreprise peut désormais répondre aux appels d'offres lancés par les différents opérateurs privés qui assurent des missions d'assistance technique - sous la forme de management contracts d'une durée de cinq ans et demi - dans les grandes villes algériennes : Suez Environnement à Alger (depuis 2006), Agbar à Oran (depuis 2008), la Société des eaux de Marseille à Constantine (2008) et Gelsenwasser à Annaba (2009). Pour Suez Environnement, l'un des principaux objectifs est ainsi d'arriver au H24 (l'eau 24h/24) en septembre 2009, ce qui implique de nombreux investissements sur les réseaux d'eau potable. « Pour répondre à ces marchés, il faut à la fois disposer d'une implantation locale et d'une réactivité très forte », souligne Gilles Plu.
En parallèle, la filiale algérienne cible aussi les marchés dépendant des 48 wilayas. Ils concernent le raccordement des villes et villages à ces grands transferts d'eau, ainsi que la rénovation ou la construction de réseaux d'eau potable.
Quant aux transferts d'eau, ils sont encore très présents en Algérie et conduisent à relier les barrages déjà construits, les nouveaux barrages et les usines de dessalement.