L’amélioration des performances des stations d’épuration a permis de faire diminuer la concentration en certains polluants. Ainsi, la demande biochimique en oxygène, indicateur de la quantité de matières organiques biodégradables présentes dans l’eau, est en baisse régulière depuis 1998 (- 30 %). Il en est de même pour l’ammonium, qui connaît tout de même des soubresauts dus à l’évolution de la pluviométrie : en 2003 et 2005, les faibles précipitations avaient entraîné une mauvaise dilution.Les orthophosphates diminuent eux aussi, de près de 40 % sur la période, et les nitrites de 20 %.Par contre, la teneur en nitrates, issus essentiellement des engrais agricoles, stagne à l’échelle nationale. La situation est contrastée selon les bassins : dents de scie sur le bassin Rhin-Meuse, augmentation en Seine-Normandie, en Artois-Picardie, en Adour-Garonne et Rhône-Méditerranée-Corse. Loire-Bretagne, grand bassin tourné vers l’agriculture, est le seul à présenter une diminution des nitrates. « Malgré tout, les concentrations restent élevées », tempère l’étude.Au-delà du bilan national, les résultats sont en effet détaillés bassin par bassin, avec une période de comparaison parfois plus longue que dix ans, selon les données disponibles.