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EAU

Ampères pointe les limites de l'épuration

LA RÉDACTION, LE 1er FÉVRIER 2010
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Le programme Ampères de recherche des micropolluants dans les rejets des stations d'épuration vient de livrer ses résultats, répondant ainsi aux trois ambitions du Cemagref et de Suez Environnement, qui ont lancé ce programme en 2006. Il s'agissait en premier lieu de définir les protocoles d'analyse des micropolluants dans les eaux usées et les boues : échantillonnage, méthodes d'analyse et de quantification. Deuxième objectif : connaître les flux de 128 micropolluants en entrée et en sortie des 21 stations d'épuration suivies. Ces micro-polluants sont les 41 substances inscrites dans la DCE, plusieurs substances « pertinentes » inscrites dans la législation française et une trentaine de substances « émergentes », en majorité des molécules utilisées dans les médicaments. La troisième priorité était d'étudier l'efficacité des traitements. Du côté des traiteurs d'eau, la principale conclusion est que 85 % des micropolluants prioritaires inscrits dans la DCE sont « éliminés de manière significative » par les stations d'épuration de type biologique, selon Samuel Martin, chef du projet Ampères chez Suez Environnement, le terme « significative » impliquant une élimination à plus de 70 %. La plupart de ces polluants, comme le polybromodiphényléther (PBDE, un plastifiant) ou le fluoranthène (un hydrocarbure aromatique), se trouvent piégés dans les boues. Leur concentration reste cependant toujours inférieure aux normes d'épandage dans le cas des hydrocarbures aromatiques et des métaux ; il n'existe pas de norme pour les PBDE et autres polluants organiques. QUID DE LA TOXICITÉ ? Sur la totalité des substances étudiées par le programme, les performances sont moins bonnes : seulement 50 % des substances sont éliminées de manière significative. En définitive, 15 % des substances prioritaires, 30 % des molécules organiques et 90 % des substances pharmaceutiques se retrouvent dans les rejets en sortie de stations d'épuration conventionnelles à des concentrations supérieures à 100 ng/l. Ce résultat revient à leurs propriétés physico-chimiques ainsi qu'à leur concentration élevée en entrée de station. Au-delà de la fréquence de quantification (qui est le critère pris en compte dans le cadre de la DCE pour les substances prioritaires dangereuses, devant disparaître des rejets à terme), le programme a révélé que les micropolluants étudiés représentaient environ 1 % de la masse totale de composés organiques entrant dans une station. Parmi eux, 82 % sont des métaux et 15 % des produits pharmaceutiques. INVESTIR POUR L'EFFICACITÉ Quant à l'efficacité des traitements, le bioréacteur à membranes affiche une efficacité supérieure aux stations traditionnelles de type boues activées pour environ 20 % des substances quantifiées. Les traitements tertiaires comme l'ozonation, la filtration sur charbon actif ou l'osmose inverse complètent l'élimination de 90 % des micropolluants. Ces traitements sont coûteux. Il faudra, en complément, travailler sur la réduction à la source de ces polluants. Au-delà des flux de polluants, la réponse dépendra en grande partie de leur toxicité respective, souvent encore mal connue. La recherche doit donc se poursuivre : « Nous sommes en train de lancer un programme de recherche avec un panel d'organismes biologiques "sentinelles" pour apprécier les impacts écotoxicologiques des eaux rejetées par les stations d'épuration », précise Philippe Duchène, chef du département écotechnologies au Cemagref.


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