C'est le 2 juin qu'a été donné le coup d'envoi officiel des préparatifs du sixième Forum mondial de l'eau qui se tiendra en mars 2012 à Marseille. La cérémonie a eu lieu au palais de l'Élysée, en présence de Nicolas Sarkozy, qui a tenu à associer tout le continent africain et particulièrement l'Afrique du Sud, candidate malheureuse avec la ville de Durban à l'organisation de ce forum et qui pourrait recevoir sa septième édition.
Le président de la République a également formulé le voeu que « le Forum mondial de l'eau de Marseille se donne les moyens de reconnaître et d'organiser un droit universel à l'eau et à l'assainissement [...]. Lorsque la France présidera le G8 et le G20, en 2011, nous replacerons également la question de l'eau au coeur des discussions ».
Un peu plus tard, les 3 et 4 juin, au palais du Pharo à Marseille, la première étape de préparation a été rythmée par une série d'ateliers. Près de 400 représentants d'organisations de l'eau ont participé à l'élaboration de la feuille de route du forum. « La nouveauté par rapport aux précédentes éditions sera l'accent mis sur une gouvernance partagée. Elle s'inspirera de celle mise en oeuvre dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Les portes seront donc plus ouvertes aux représentants de la société civile et des collectivités », a précisé Odile Gauthier, directrice de l'eau et de la biodiversité au ministère de l'Écologie. Autre ministère impliqué dans l'événement, celui des Affaires étrangères. « En effet, la coopération intergouvernementale sera au coeur des enjeux abordés lors du forum, qui fait suite à celui d'Istanbul, et permettra d'approfondir des problématiques clés comme l'assainissement », a ajouté András Szöllösi-Nagy, gouverneur du Conseil mondial de l'eau, dont le siège est à Marseille. « Cette implantation du Conseil mondial de l'eau à Marseille a conforté la candidature de la ville, qui a été sélectionnée l'an dernier. Elle se tient prête à accueillir les 20 000 participants prévus et mettra en avant sa forte culture locale de l'eau », a déclaré Martine Vassal, adjointe au maire de la ville. Selon elle, le travail de fond qui s'engage à Marseille visera à « créer plus de liant » autour de cette problématique mondiale.
Des élus vont être associés au conseil d'administration du comité international qui prépare le forum. On y trouvera ceux de la municipalité, de l'agglomération, mais aussi ceux du département et de la région. « Au sein du comité miroir qui va être créé à l'échelon national, les élus d'autres régions que PACA auront aussi leur mot à dire », a ajouté Odile Gauthier.