D’après Vincent Graffin, délégué au développement durable et à l’expertise au Muséum national d’histoire naturelle et conseiller municipal à Boulogne-Billancourt, ils peuvent former des corridors « en pas japonais », autrement dit en pointillés. Ils ne sont donc pas linéaires mais ont beaucoup d’importance pour la biodiversité ordinaire, notamment « quand ils sont proches des réservoirs biologiques », grandes forêts, rivière, prairies. Il s’est efforcé d’en convaincre élus et ingénieurs territoriaux des Hauts-de-Seine lors d’un petit-déjeuner organisé mardi 22 juin par le Club Idées 92. Le rôle des communes dans la préservation ou la recréation de ces petits ilots de biodiversité est en effet central.
Continuités départementalesLa rencontre a aussi été l’occasion de découvrir une étude du réseau des continuités écologiques du département, que vient d’achever le cabinet Biotope pour le Conseil Général. Elle vient compléter le schéma régional des continuités écologiques, réalisé en 2004 par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU), en précisant notamment la fonctionnalité réelle des corridors identifiés.
Crapauds et tritonsCette précision est particulièrement utile pour les réseaux humide et aquatique (ce dernier est formé surtout par la Seine et la Bièvre). Elle permet de savoir si une berge est réellement hospitalière à la faune et à la flore et connectée aux milieux proches, ou si elle est artificialisée. Dans le cas des mares et des zones humides, les observations locales sont aussi essentielles en raison de l’échelle très réduite de ces réseaux, et du fait que les populations (crapauds, tritons, insectes…) y sont peu mobiles, ne pouvant se déplacer que de quelques centaines de mètres.C.K.Note de l'IAU sur la trame aquatique dans la région Ile-de-FranceNote de l'IAU sur la trame humide dans la région Ile-de-FranceLe site développement durable des Hauts-de-Seine