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RECYCLAGE & RÉCUPÉRATION

[Tribune] Déchets en entreprises : l'heure du bilan et de la responsabilité

MATTHIEU DE CHANALEILLES, PRÉSIDENT D'OSTREYA, LE 2 SEPTEMBRE 2025
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[Tribune] Déchets en entreprises : l'heure du bilan et de la responsabilité
Matthieu de Chanaleilles, Président d'Ostreya
La rentrée est toujours un moment propice aux bilans. Cette année, les entreprises ne peuvent plus ignorer un sujet devenu central : la gestion de leurs déchets. Bien au-delà d’une contrainte logistique, le traitement et le recyclage des flux sont désormais au cœur des obligations légales, des attentes sociétales et des notations extra-financières.

Depuis janvier 2024, le tri à la source des biodéchets est obligatoire pour toutes les organisations, quelle que soit leur taille. Cette disposition  s’ajoute au « tri 5 flux » déjà en vigueur : papier, métal, plastique, verre, bois, ainsi qu’aux différentes filières de Responsabilité Élargie du  Producteur (REP), qui concernent de plus en plus de matériaux et de secteurs. Autrement dit, chaque entreprise, de la PME au grand groupe, est  désormais comptable de la manière dont elle organise, trace et valorise ses déchets.

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Il ne s’agit pas seulement de se conformer à la réglementation. Les pratiques de tri et de recyclage impactent directement la performance globale de l’entreprise. D’abord sur le plan financier : une mauvaise organisation des flux entraîne des surcoûts, liés à la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) ou à des pénalités contractuelles. Mais aussi sur le plan extra-financier : dans un contexte où les critères ESG orientent  l’investissement et conditionnent l’image employeur, une gestion vertueuse des déchets devient un véritable facteur de compétitivité.

La pression ne vient pas uniquement du législateur. Clients, consommateurs, investisseurs et collaborateurs attendent de l’entreprise qu’elle prenne sa part dans l’économie circulaire. Une mauvaise note extra-financière, un rapport RSE incomplet ou une politique de tri jugée superficielle peuvent entacher durablement la crédibilité d’une marque. À l’inverse, une stratégie ambitieuse et transparente permet de renforcer la confiance et d’ouvrir de nouvelles opportunités business.

Concrètement, la rentrée est le moment idéal pour dresser un état des lieux : quels sont les flux générés ? Comment sont-ils triés, collectés,  valorisés ? Quels partenariats ont été noués avec les prestataires ? Quelles solutions innovantes, digitalisation des process, suivi en temps réel,  réemploi, ont été intégrées ? Sans diagnostic précis, difficile de progresser et d’atteindre l’objectif affiché par les pouvoirs publics : tendre vers le « 100 % ressource ».

Au-delà de la conformité, c’est une question de culture d’entreprise. Intégrer la gestion des déchets dans la stratégie globale, former les équipes, sensibiliser aux bons gestes, mesurer régulièrement les résultats : autant de leviers pour transformer une obligation en levier de performance 
et d’image. Le déchet n’est plus une fin de cycle, mais un point de départ. Le considérer comme une ressource, c’est non seulement répondre aux obligations de la loi, mais aussi inscrire l’entreprise dans une dynamique d’innovation et de durabilité. En cette rentrée, le véritable enjeu est donc de transformer le bilan réglementaire en projet collectif : faire des déchets une opportunité plutôt qu’une charge, une valeur plutôt qu’un coût.


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