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La ville apprivoise sa nature

LA RÉDACTION, LE 1er JUILLET 2010
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1-À LA RECONQUÊTE DES BERGES Après les avoir ignorés, les villes se redessinent autour de leurs cours d'eau. Face à la pression foncière, les rives urbaines offrent un potentiel d'espace à valoriser. Et la touche nature s'impose. La rive gauche bientôt piétonnière ! La récente annonce du maire de Paris de fermer et d'aménager 2 km des quais de Seine pour les usagers et la circulation douce en 2012 illustre parfaitement la tendance en cours dans les villes françaises. À Bordeaux, Lyon, Nantes, Nancy et ailleurs, de grands projets d'aménagement urbain portés par les collectivités ont permis à coups de millions d'euros de revaloriser les rives et leurs quartiers adjacents. Des requalifications urbaines qui ouvrent de nouveaux espaces de respiration aux citadins en créant des espaces verts, des promenades plantées, des voies cyclables. « En se réappropriant leurs cours d'eau, les villes cherchent avant tout à valoriser de nouveaux usages. Par ricochet, cela peut faciliter la mobilisation de moyens pour une valorisation écologique des milieux », analyse Frédéric Ségur, de la direction de la voirie du Grand Lyon. Depuis 2007, sur 5 km, les berges du Rhône ont été transformées à Lyon en un parc urbain de 10 hectares et la végétation des bords de berges, la ripisylve, a été restaurée en amont des bas ports. Autres projets phares en cours sur le Grand Lyon, les requalifications du canal de Jonage et des berges de Saône auront elles aussi leur touche écologique. « Cela passe par des diagnostics écologiques des berges et la préservation de leurs écosystèmes », précise le responsable lyonnais. Dans la métropole lilloise, aujourd'hui, tout tourne autour de la valorisation des canaux : son futur écoquartier des rives de la haute Deûle, sa « trame bleue » urbaine centrée sur la remise en navigation du canal de Roubaix et l'aménagement des chemins de halage et des berges. Dans le cadre de son plan bleu, elle envisage même de remettre en eau d'ici à 2014 un ancien canal enterré en plein coeur de Lille. À Nancy, les Jardins d'eau d'Alexandre Chemetoff intégrés au réaménagement des rives de la Meurthe sont le fil conducteur du nouveau quartier. Architectes et paysagistes ont un goût très prononcé pour la ville zen à l'ambiance eau et bambou. En outre, la revégétalisation des berges érodées par le transport fluvial et autres pressions urbaines est parfois nécessaire. Dans le cadre de son schéma d'aménagement et de gestion durable de la Seine, adopté en 2006, le conseil général des Hauts-de-Seine va investir 130 millions d'euros pour créer 39 km de « promenades bleues » le long des berges. Il a déjà entrepris dans ce même cadre la requalification de plusieurs tronçons, sur l'île de Monsieur à Sèvres, sur l'île de la Jatte à Levallois et sur les berges de Nanterre à l'amont et l'aval du parc du Chemin-de-l'Île. « Fin 2011, nous lancerons les travaux du projet Vallée rive gauche qui couvrira 4,2 km de berges entre Issy-les-Moulineaux et Sèvres. Nous allons acquérir du foncier pour gagner de l'espace côté Seine et créer des espaces verts. Les pieds de berges seront retravaillés en génie végétal et retrouveront une pente plus douce et plus favorable à la biodiversité », précise Frédérique David, chef de l'unité berges de Seine au conseil général. En Île-de-France, des associations d'insertion sociale se sont spécialisées dans la restauration et l'entretien écologique des berges. Depuis 2003, Halage réalise pour le compte des Hauts-de-Seine la gestion des berges sur le parc du Chemin-de-l'Île : fauche, débroussaillage, désherbage manuel et veille écologique sur 6 km. Sur la Marne, l'association Au Fil de l'eau mène des chantiers d'insertion éco-rives. Sur l'île de Gournay-sur-Marne, des travaux sont en cours pour protéger par génie végétal 220 m de berges érodées. Par plantation d'espèces ligneuses (saules, aulnes, frênes...) et/ou de plantes hélophytes (iris, carex, roseaux...), mise en oeuvre sur des géotextiles biodégradables, les techniques végétales maintiennent le pied de berge grâce à leur système racinaire. Si les techniques dures, par enrochement, ont le même rôle mécanique, la restauration d'une ripisylve diversifiée peut s'avérer un atout sur les berges urbaines. Comme le confirme Jérôme Jaulin, technicien rivière référent de l'association Au Fil de l'eau : « En complément de la strate ligneuse, nous insistons sur la plantation d'une strate herbacée, qui habille le pied de berge et favorise la biodiversité. » Spécialisé en génie végétal, le bureau d'études Biotec participe à la conception de grands projets d'aménagement urbains. Avec Alexandre Chemetoff, il a soutenu la création d'une plage enherbée favorable à l'angélique des estuaires dans le cadre du renouvellement urbain de l'île de Nantes. « En fonction de l'état du patrimoine écologique, nous envisageons différents scénarios de renaturation, précise Nicolas Debiais, directeur de Biotec. La reconquête des écosystèmes n'est pas la motivation première des élus mais entre les enjeux d'urbanisme et les enjeux réglementaires, liés notamment à la directive-cadre sur l'eau, des requalifications de berges inspirées de modèles naturels deviennent attirantes. » AD 2-COMME UN OISEAU EN VILLE Pleines de ressources, les villes sont le nid de repli de nombreux oiseaux. Les collectivités commencent à s'ouvrir à la protection des plus menacés. Depuis cinquante ans, les mutations intervenues sur le territoire français ont fait reculer l'habitat naturel des oiseaux en milieu rural. Parallèlement, entre le développement d'espaces verts et la généralisation de la gestion différenciée, les villes sont aujourd'hui des refuges plus propices. Mais l'abondance de certaines espèces peut causer des nuisances à la collectivité gestionnaire. Bruit, saleté : quand les plaintes se multiplient, elle se doit d'agir contre leur prolifération. Un choix politique intimement lié au coût de gestion, qui s'oriente souvent sur une intervention a minima. À Paris, la cible des services municipaux est sans surprise le pigeon biset, en son temps oiseau messager, retourné à l'état sauvage en milieu urbain. Estimée à des dizaines de milliers d'individus, la colonie parisienne a été successivement régulée par des graines contraceptives, capturée et relâchée à la campagne, puis surveillée à grand renfort de mesures répressives contre le nourrissage, principal facteur de concentration de l'espèce. Sans grand succès. « Nous avions exclu la capture-destruction, qui génère au final des surcoûts pour la collectivité puisqu'elle est inévitablement suivie d'un pic démographique », explique Thomas Charachon, chargé d'étude faunistique à l'Agence d'écologie urbaine de Paris. Depuis 2003, neuf pigeonniers contraceptifs ont été installés dans la capitale, comme dans une quarantaine de villes françaises. Géré par des prestataires chargés de contrôler la population en dévitalisant les oeufs, chaque dispositif peut fidéliser jusqu'à 200 oiseaux. Il faut compter près de 20 000 euros par équipement et 3 500 euros par an pour son fonctionnement. « L'idée n'est pas d'exclure le biset de la ville mais de favoriser une population plus diffuse. Nous sensibilisons aussi les propriétaires à équiper leurs façades de dispositifs d'exclusion, à traiter leurs vides sanitaires et nous tentons de convaincre les protecteurs de pigeons d'arrêter le nourrissage. C'est le plus dur ! » Sur les autres espèces à risque présentes dans la capitale, pas d'intervention. « Leurs nuisances restent tolérables. On ne va pas se lancer dans le dénichage systématique du pigeon ramier ; d'ailleurs, l'élagage préventif ne marche pas. Et concernant les corneilles, il s'agit surtout d'un ressenti de la population à l'encontre d'une espèce de moins en moins farouche. » Brest est de son côté l'une des premières villes françaises à avoir été confrontée à la recrudescence de goélands en centre-ville, phénomène qui concerne aujourd'hui une cinquantaine de communes. Depuis 1993, la ville organise en partenariat avec l'association Bretagne Vivante des campagnes de stérilisation chimique des oeufs de goélands argentés, une espèce protégée, comme tous les goélands maritimes. « Avec l'autorisation annuelle de l'État, nous sommes passés de près de 6 000 couples à 1 000 couples aujourd'hui, précise Robert Tanguy du service animal dans la ville, de la direction sanitaire de Brest. Nous expérimentons cette année une méthode de stérilisation basée sur des leurres, en remplaçant les oeufs par des oeufs en plastique. Elle nous coûte deux fois plus cher mais évite le recours aux produits chimiques. » Les techniques varient selon les espèces. Confrontée depuis la fin des années 1970 à l'installation de dortoirs d'étourneaux, Rennes a participé avec La Roche-sur-Yon à un programme de l'Inra pour tester des méthodes d'effarouchement global et déplacer les dortoirs hors de la ville. Une stratégie difficile à appliquer. « Il n'y a aucune technique miracle contre la prolifération si elle ne s'accompagne pas d'une gestion intégrée de l'oiseau dans la ville. La collectivité doit mener une réflexion globale sur les conditions urbaines propices à l'installation des espèces, en termes de nourriture et d'habitat », souligne Alain Jourdren, directeur du service santé-environnement de la ville. De la maîtrise des oiseaux à risque à la protection de l'avifaune, il n'y a finalement qu'un pas, que certaines villes envisagent de franchir dans l'élan de leurs nouvelles politiques de biodiversité urbaine et d'éducation à l'environnement. « Dans le cadre du plan biodiversité, nous lançons des inventaires sur cinq espèces et nous attendons beaucoup de la feuille de route qui sera adoptée fin 2010 par le conseil de Paris », précise Thomas Charachon à Paris. Poses de refuges à mésanges dans les espaces verts, nichoirs à faucons, les initiatives se multiplient en partenariat avec des associations ornithologiques, comme l'emblématique Ligue pour la protection des oiseaux ( LPO). Cet hiver, Montbéliard a renouvelé une opération de sensibilisation des enfants : 600 silhouettes de rapaces ont été collées sur les vitres des écoles pour éviter que les oiseaux s'y cognent. Alors que Nantes organise depuis trois ans la formation de 450 jardiniers à l'avifaune par la LPO. Et qui l'aurait cru ! La cité ligérienne abrite aujourd'hui une héronnière et la capitale héberge des martins-pêcheurs. Le centre ornithologique d'Île-de-France, qui vient de publier le premier atlas des oiseaux nicheurs de Paris, révèle ainsi la présence de 60 espèces intra-muros. AD 3-L'ARBRE, UN SUJET SENSIBLE Symbole du végétal en ville, l'arbre des rues nécessite une gestion particulièrement vigilante. Il s'agit de pérenniser, diversifier et sécuriser son patrimoine sans gêner l'activité urbaine. «L'arbre en ville, c'est avant tout une source de problèmes ! », lance, volontairement provocateur, Louis-Marie Paquet, adjoint au chef de service de l'arbre et des bois à Paris. Héritage du baron Haussmann, l'arbre d'alignement nous ramène inévitablement à la vision de rangées de platanes, marronniers ou tilleuls bordant avenues et boulevards, plantées serrées et symétriques. Particularité parisienne, les 100 000 arbres de rue y sont deux fois plus nombreux que leurs congénères des parcs et jardins. Un patrimoine impressionnant qui occupe plus de 800 personnes à la ville. « Le plus gros de notre travail porte sur l'entretien de l'existant et nécessite une gestion hyperspécifique, confiée à des spécialistes de formation forestière. Quand il s'agit de remplacer un arbre centenaire, c'est toujours un enjeu pour nous et un souci potentiel. » Intimement lié à l'âme des villes, y rythmant les saisons, l'arbre est pourtant au coeur d'un paradoxe. Les citadins les aiment mais pas devant leurs fenêtres, les élus font des annonces sans se soucier des contraintes techniques et les services municipaux n'ont plus qu'à jongler entre les desiderata des uns et des autres et le terrain. « À son arrivée, Bertrand Delanoë voulait, comme son prédécesseur, plus d'arbres mais la ville intra-muros était saturée. La seule façon d'évoluer a été de planter là où on ne l'avait pas encore fait, en sortant des critères haussmanniens, résume le responsable parisien. Nous profitons des requalifications de voiries pour introduire des alignements asymétriques, des arbres à petit développement (7 à 8 m à l'âge adulte), des essences plus méditerranéennes adaptées à l'évolution du climat, comme le micocoulier de Provence, le noisetier de Byzance ou le lilas des Indes. Mais nous ne remplaçons un arbre qu'une fois arrivé en bout de course, soit 1,5 % du patrimoine par an. C'est vraiment la conduite d'un paquebot ! » Même schéma à Nantes, qui renouvelle son patrimoine d'alignement (20 000 arbres) à raison de 1 % par an et qui profite depuis dix ans de toute opération de renouvellement urbain pour le diversifier. « C'est un bon moyen de structurer des ambiances urbaines. Quand on regarde l'île de Nantes, c'est flagrant ! Les alignements sont déstructurés, les essences variées... La collectivité cherche aussi à répondre aux attentes des habitants. On nous demande beaucoup d'arbres à fleurs, par exemple des cerisiers, des poiriers ou des magnolias », analyse Jacques Soignon, directeur des espaces verts de Nantes. La mode change. Celle du platane commun passe. « Ce n'est pas un hasard si l'on a encore 80 % de platanes dans les rues françaises, nuance le directeur nantais. C'était une véritable bête de concours au port majestueux ». Mais affaiblie par la monoculture, cette espèce hybride est décimée depuis plus de vingt ans dans le sud de la France par un champignon pathogène, le chancre coloré du platane. Même sort pour l'orme avec la graphiose. C'est donc également pour éviter les ravages de maladies sur des alignements monospécifiques que les villes élargissent leurs gammes végétales. Plus de 200 essences sont aujourd'hui recensées à Nantes, Lyon ou Nancy. Les collectivités s'orientent également vers des espèces au port fastigié (charmes, bouleaux, tulipiers), mieux adaptées à la densification urbaine et limitant la fréquence d'élagage. Avec la pollution et le vandalisme, l'élagage est l'une des contraintes urbaines majeures de l'arbre de rue. S'il est rendu nécessaire pour des questions sanitaires et de sécurité (dégagement des façades, adaptation au gabarit routier), il fragilise les espèces. Pour limiter les dommages, les pratiques de taille douce se généralisent. On peut même, comme à Brest, choisir d'éclaircir ses plantations historiques. « C'est ridicule de tailler un arbre parce qu'il est à 5 m de son voisin - un schéma général en France. Mieux vaut alléger l'alignement et laisser chaque arbre s'épanouir », juge Nicole Tessier, directrice des espaces verts à Brest Métropole Océane. En ville, même les emplacements posent problème. « Modifier un trou d'arbre, c'est risquer de le planter dans le métro », ironise Louis-Marie Paquet, en référence aux 22 concessionnaires du sous-sol parisien. Ainsi livré à la jungle urbaine, l'arbre des rues vit en moyenne deux fois moins longtemps qu'un arbre d'espace vert. Entre vingt ans et cent ans. « Lorsque nous renouvelons un alignement, l'objectif est de planter pour cinquante ans minimum. C'est un projet global qui intègre les différents services techniques (voirie, espaces verts, urbanisme) et qui implique de raisonner l'espace public en concertation avec les riverains. Il s'agit de planter le bon arbre au bon endroit », souligne Fanny Maujean, directrice des parcs et jardins d'Angers, qui totalise 16 000 arbres de rue. Bien planté, l'arbre est censé vivre sa vie, avec ses pucerons et ses maladies. Ainsi, les collectivités peuvent pratiquer l'entretien le plus extensif possible. Les traitements phytosanitaires se font ainsi de plus en plus rares. En plantant les pieds des arbres, le service espace vert d'Angers tente même de recréer les écosystèmes d'insectes auxiliaires et d'entretenir un cycle naturel de lutte biologique intégrée. Le Grand Lyon, qui gère les 80 000 arbres plantés sur l'espace public de ses 57 communes, a adopté sa Charte de l'arbre en 2000. Il la réactualise aujourd'hui pour coller aux enjeux de la ville du futur : changement climatique, économie d'eau, nature et densification urbaine. « L'idée, c'est d'accompagner nos projets d'aménagement d'une philosophie de l'arbre en ville pour sensibiliser les concepteurs au respect de grands principes, liés à la dynamique du paysage et la permanence de l'arbre », souligne Frédéric Ségur, responsable du service arbres et paysages à la direction de la voirie du Grand Lyon. Soutenu par le centre technique du végétal Plante et Cité, son volet de recherche et développement approfondira le lien entre arbres, eau pluviale et qualité des sols. « La ville doit se densifier et trouver des substrats artificiels pour faire pousser ses arbres. Nous travaillons sur des nouvelles compositions en valorisant les déchets urbains, les boues de stations d'épuration. » Au Grand Lyon, le nombre de plantations a doublé en vingt ans mais le budget arbres est resté constant. « Nous avons repensé le lien entre conception et gestion et redéployé nos investissements. Arbres ou béton, c'est avant tout un choix politique », juge le responsable lyonnais. Lauréat en 2008 du Prix national de l'arbre, décerné par l'Association des villes et villages fleuris, Nancy a formalisé sa politique de l'arbre en 1996 pour les protéger lors des travaux de voirie. En 2003, la compétence sur les 7 300 arbres d'alignement de la ville a été transférée à la communauté urbaine. « Nous avons hérité d'un patrimoine très hétérogène de 30 000 arbres. Ce qui nous pousse à élaborer un schéma directeur des plantations et du renouvellement des arbres à l'échelle du Grand Nancy. La première étape passe par le recensement du patrimoine existant grâce à un système d'informations géographiques de l'arbre, élaboré en interne, précise Romain Durcik, responsable des espaces verts à la communauté urbaine. Comme nous avons commandé en parallèle une étude de trame verte, nous pourrons mettre en cohérence nos besoins en continuité écologique et nos nouveaux alignements. » AD


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